Le journaliste Yang Xiaoqing condamné à un an de prison

Reporters sans frontières est indignée par le verdict d'un an d'emprisonnement infligé, le 15 juin 2006, au journaliste Yang Xiaoqing par la Cour populaire de Longhui, dans la province du Hunan (Sud). “Nous dénonçons la décision de la Cour populaire de Longhui qui condamne ce journaliste à la prison pour avoir dénoncé une affaire de corruption. Nous demandons à la justice de s'assurer que le procès en appel se tiendra devant des juges indépendants des pressions des autorités locales”, a déclaré l'organisation. La femme du journaliste, Gong Jie, a déclaré à Reporters sans frontières qu'elle était scandalisée par cette décision et qu'elle se battrait pour que l'innocence de Yang Xiaoqing soit prouvée. Son épouse craint qu'il ne soit soumis au travail forcé. Elle a décidé de faire appel. Les avocats du reporter vont également demander qu'il soit libéré après avoir purgé la moitié de la peine. La loi chinoise permet ce type de relaxe. Yang Xiaoqing, correspondant du quotidien Zhongguo Chanjing Xinwenbao (Les Nouvelles économiques et industrielles de Chine) à Longhui, est détenu depuis le 22 janvier 2006 pour “extorsion”. Il avait dénoncé à plusieurs reprises les erreurs et la corruption de certaines autorités de Longhui, notamment en 2005 lorsqu'il avait publié deux articles sur des fonctionnaires qui avaient revendu avec d'importants profits une entreprise qu'ils avaient privatisée. Il a également publié des articles dans le Xianggang Shangbao (Journal du commerce de Hong Kong). Le journaliste a été accusé par le bureau du district d'avoir proposé aux fonctionnaires de ne pas publier ses articles en échange de 800 000 yuans (81 000 euros). Son épouse a démenti cette affirmation. Les avocats de Yang Xiaoqing ont déclaré, en avril 2006, que les procureurs qui s'occupaient de son cas étaient sous les ordres des mêmes fonctionnaires qui l'ont poursuivi en justice.