Le journaliste de Newsweek Sami Yousafzai libéré
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Le journaliste afghan Sami Yousafzai a été libéré, le 2 juin 2004, après avoir été détenu au secret pendant plus d'un mois. Il a quitté le centre de détention de Miranshah situé dans le Nord-Waziristan. L'administrateur-adjoint de la zone tribale a déclaré à l'Agence France-Presse avoir reçu un coup de téléphone d'Islamabad ordonnant sa libération. Avant d'être relâché, le journaliste aurait reconnu son "crime" devant une assemblée traditionnelle (jirga).
Reporters sans frontières se félicite de la libération de Sami Yousafzai, mais condamne cette détention de plus d'un mois en violation des lois pakistanaises. L'organisation souhaite également être informée de la situation du conducteur de taxi, Mohamed Salim, qui accompagnait le reporter.
A son arrivée à Peshawar où il a retrouvé sa famille, Sami Yousafzai a déclaré à Reporters sans frontières : "Je suis heureux. Je ne pensais plus que je pouvais être libéré. Grâce à Dieu, j'ai retrouvé la liberté. (…) J'ai été détenu notamment pendant vingt jours par les services secrets militaires à Peshawar. (…) Je n'ai pas été torturé lors de ma détention."
Le 13 mai, l'avocat Kamran Arif avait déposé une demande d'habeas corpus devant la Haute Cour de Peshawar, au nom de la mère du journaliste. Le tribunal avait demandé aux autorités provinciales et fédérales d'inculper le journaliste avant le 8 juin prochain.
Sami Yousafzai, journaliste de l'hebdomadaire américain Newsweek, avait été arrêté le 21 avril par les forces de sécurité pakistanaises dans les zones tribales alors qu'il voyageait avec une consœur américaine Eliza Griswold, qui a été expulsée du pays.
Ils ne disposaient pas de l'autorisation spéciale exigée par les autorités pakistanaises depuis le début de l'offensive de l'armée contre des groupes armés taliban et Al-Qaida dans la région de Wana (Sud-Waziristan). Aucun journaliste étranger n'a pu obtenir une autorisation pour se rendre dans cette région. En revanche, des dizaines de journalistes originaires des zones tribales et des reporters pakistanais ont pu y travailler.
Publié le
Updated on
20.01.2016