Le journaliste de Concorde FM libéré sous caution : Reporters sans frontières demande l'abandon des poursuites
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Reporters sans frontières salue la libération sous caution de Pierre-Sosthène Kambidi, journaliste de la radio privée Concorde FM, cinq jours après son arrestation sur ordre d'un officier de police de Tshikapa (Kasaï occidental, Centre).
“Ce n'est qu'une étape afin que justice soit rendue à Pierre-Sosthène Kambidi, victime d'une procédure émaillée d'irrégularités. L'institution judiciaire doit se démarquer des manœuvres politiques en reconnaissant que les poursuites étaient effectivement abusives”, a déclaré Reporters sans frontières.
Remis en liberté provisoire le 14 juin en début de soirée, après s'être acquitté d'une caution de 20 000 francs congolais (37 euros), le journaliste reste frappé d'une interdiction de quitter la ville de Tshikapa et doit se tenir à la disposition du tribunal.
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12.06.2006 - Parodie de justice pour un journaliste du Kasaï occidental condamné à trois mois de prison
Reporters sans frontières réitère son appel à la mise en liberté de Pierre-Sosthène Kambidi, journaliste de la radio privée Concorde FM, condamné, le 10 juin 2006, à une peine de trois mois de prison ferme pour “diffamation” à l'encontre d'un chef de la police locale, au terme d'un procès inique et expéditif.
“Les informations que nous avons recueillies sur la manière dont ce journaliste a été arrêté puis jugé sont sidérantes. Cette affaire prouve qu'il y a urgence à bâtir un système judiciaire capable de résister à la pression des puissants. Nous réitérons par ailleurs notre appel à une réforme rapide de la loi sur la diffamation. Pierre-Sosthène Kambidi doit être remis en liberté et une enquête administrative doit être ouverte sur la procédure qui l'a mené en prison”, a déclaré Reporters sans frontières.
Pierre-Sosthène Kambidi, arrêté le 8 juin sur ordre de Pierre Kidogo, commandant local de l'escadron d'intervention mobile de la police nationale, a été condamné le 10 juin à trois mois de prison ferme et à une amende de 150 000 francs congolais (environ 265 euros) par le tribunal de paix de Tshikapa (Kasaï occidental, Centre) présidé par le juge Aimé Mupele Zangisi. Il est incarcéré au centre pénitentiaire de la ville depuis son arrestation.
Selon l'organisation partenaire de Reporters sans frontières en République démocratique du Congo (RDC), Journaliste en danger (JED), le procès du journaliste était inéquitable. Citant l'avocat du journaliste, JED affirme que les témoins à charge ont fait des déclarations contradictoires, évoquant notamment un journal en tshiluba, l'une des quatre langues nationales de RDC, alors que l'édition présentée par Pierre-Sosthène Kambidi était en français.
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09.06.2006 - Un chef de la police de la province du Kasaï oriental ordonne l'incarcération d'un journaliste
Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Pierre-Sosthène Kambidi, journaliste de la station de radio privée Concorde FM, incarcéré le 8 juin 2006 à Tshikapa (Kasaï occidental, Centre) à la suite d'un abus de pouvoir caractérisé, perpétré par Pierre Kidogo, commandant de l'escadron d'intervention mobile de la police congolaise.
“Non seulement l'attitude de ce chef de la police est inadmissible dans un Etat de droit, mais la justice congolaise ne devrait pas se rendre complice de ces comportements de shérif de Western. Ce dernier doit comprendre que sa fonction ne lui donne pas tous les pouvoirs sur les citoyens congolais. Nous appelons le gouverneur du Kasaï occidental, Gilbert Tshiongo Tshibinkubula, à prendre cette affaire en main personnellement et à ordonner la remise en liberté du journaliste”, a déclaré Reporters sans frontières.
Pierre-Sosthène Kambidi, qui est par ailleurs le correspondant local de l'organisation Journaliste en danger (JED), a été arrêté dans les locaux de Concorde FM par un groupe de policiers commandé par Pierre Kidogo. Ce dernier l'a personnellement conduit au parquet et exigé qu'il soit incarcéré pour “injures” à son encontre.
Dans le journal de la veille, Pierre-Sosthène Kambidi avait évoqué le récent passage à tabac et l'arrestation d'un avocat par l'escadron d'intervention mobile de la ville. Selon l'avocat du journaliste, le nom du commandant Kidogo n'est pas cité dans le reportage diffusé sur Concorde FM. Par ailleurs, toujours selon la même source, le parquet avait d'abord renvoyé l'affaire pour complément d'information, mais le tribunal de paix de Tshikapa a fini par ordonner la mise en détention provisoire du journaliste au centre pénitentiaire.
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Updated on
20.01.2016