Le journaliste Alberto Santiago Du Bouchet condamné à trois ans de prison
Organisation :
Reporters sans frontières a appris la condamnation à trois ans de prison, le 12 mai 2009, d'Alberto Santiago Du Bouchet, correspondant à La Havane de l'agence de presse indépendante, Habana Press. Le journaliste dissident a été arrêté le 18 avril, officiellement pour “outrage”, et envoyé en prison le 10 mai. L'organisation ne croit guère à une issue favorable au procès d'appel.
“Jugé à la hâte deux jours après son incarcération, Alberto Santiago Du Bouchet a peu de chance de voir infirmée sa peine, qu'il doit d'abord à ses activités de journaliste dissident. L'avocat qui a interjeté appel de la condamnation n'a même pas pu l'assister en première instance. Alberto Santiago Du Bouchet est le vingt-quatrième journaliste emprisonné à Cuba, le quatrième depuis que Raúl Castro a assumé la présidence du Conseil d'État, en juillet 2006. Malgré la transition, l'île tient toujours son rang de deuxième prison du monde pour les journalistes”, a déclaré Reporters sans frontières.
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14.05.09 - Un journaliste dissident détenu encourt une peine de prison pour "outrage"
Reporters sans frontières demande la libération immédiate d'Alberto Santiago Du Bouchet, arrêté le 18 avril 2009. Le correspondant havanais de l'agence indépendante Habana Press, a déjà purgé une peine d'un an de prison pour un motif similaire, d'août 2005 à août 2006. “L'incarcération de ce journaliste intervient dans un contexte de coup d'arrêt aux mesures d'ouverture engagées par Raúl Castro après son accession officielle à la tête de l'État, en février 2008. Ainsi, les journalistes dissidents se heurtent à nouveau à des difficultés pour accéder à Internet dans les hôtels. Les harcèlements de la Sécurité de l'État ne cessent plus. Le régime a repris la voie de la répression après avoir cherché davantage de respectabilité auprès de la communauté internationale. Ce double jeu ne saurait tenir longtemps”, a déclaré Reporters sans frontières. Vingt-quatre journalistes sont actuellement détenus à Cuba. Trois d'entre eux, depuis la transition de juillet 2006, ont été emprisonnés sur la base de l'article du code pénal cubain punissant la “dangerosité sociale prédélictueuse”, qui permet d'incarcérer un individu même s'il n'a commis aucun délit. C'est à la suite d'un échange verbal avec un officier de police, le 18 avril à Artemisa (province de La Havane), qu'Alberto Santiago Du Bouchet a été conduit au commissariat de la ville. Les circonstances de son arrestation restent mal connues. Le journaliste avait été plusieurs fois menacé de retourner en prison après sa libération, en août 2006, en raison de ses activités au sein de la presse dissidente. Il a été conduit le 10 mai à la prison Melena 2, au sud de La Havane, où il attend son jugement. Il encourt, selon le code pénal, une peine comprise entre un et quatre ans de prison. Par ailleurs, une menace de condamnation à quatre ans de prison pour “dangerosité sociale prédélictueuse” a été adressée, le 7 mai 2009, à Lisbán Hernández Sánchez, 27 ans, du bureau d'information de la Commission Martiana. Des agents de la Sécurité de l'État se sont rendus au domicile du jeune journaliste pour l'avertir, selon le site Payolibre. Sur les 24 journalistes aujourd'hui détenus à Cuba, 19 ont été arrêtés lors du “Printemps noir” de mars 2003 et condamnés pour leurs seules opinions à des peines comprises entre quatorze et vingt-sept ans de prison. Parmi eux, Ricardo González Alfonso, directeur de la revue De Cuba, le correspondant de Reporters sans frontières, libérable en 2023.
Reporters sans frontières demande la libération immédiate d'Alberto Santiago Du Bouchet, arrêté le 18 avril 2009. Le correspondant havanais de l'agence indépendante Habana Press, a déjà purgé une peine d'un an de prison pour un motif similaire, d'août 2005 à août 2006. “L'incarcération de ce journaliste intervient dans un contexte de coup d'arrêt aux mesures d'ouverture engagées par Raúl Castro après son accession officielle à la tête de l'État, en février 2008. Ainsi, les journalistes dissidents se heurtent à nouveau à des difficultés pour accéder à Internet dans les hôtels. Les harcèlements de la Sécurité de l'État ne cessent plus. Le régime a repris la voie de la répression après avoir cherché davantage de respectabilité auprès de la communauté internationale. Ce double jeu ne saurait tenir longtemps”, a déclaré Reporters sans frontières. Vingt-quatre journalistes sont actuellement détenus à Cuba. Trois d'entre eux, depuis la transition de juillet 2006, ont été emprisonnés sur la base de l'article du code pénal cubain punissant la “dangerosité sociale prédélictueuse”, qui permet d'incarcérer un individu même s'il n'a commis aucun délit. C'est à la suite d'un échange verbal avec un officier de police, le 18 avril à Artemisa (province de La Havane), qu'Alberto Santiago Du Bouchet a été conduit au commissariat de la ville. Les circonstances de son arrestation restent mal connues. Le journaliste avait été plusieurs fois menacé de retourner en prison après sa libération, en août 2006, en raison de ses activités au sein de la presse dissidente. Il a été conduit le 10 mai à la prison Melena 2, au sud de La Havane, où il attend son jugement. Il encourt, selon le code pénal, une peine comprise entre un et quatre ans de prison. Par ailleurs, une menace de condamnation à quatre ans de prison pour “dangerosité sociale prédélictueuse” a été adressée, le 7 mai 2009, à Lisbán Hernández Sánchez, 27 ans, du bureau d'information de la Commission Martiana. Des agents de la Sécurité de l'État se sont rendus au domicile du jeune journaliste pour l'avertir, selon le site Payolibre. Sur les 24 journalistes aujourd'hui détenus à Cuba, 19 ont été arrêtés lors du “Printemps noir” de mars 2003 et condamnés pour leurs seules opinions à des peines comprises entre quatorze et vingt-sept ans de prison. Parmi eux, Ricardo González Alfonso, directeur de la revue De Cuba, le correspondant de Reporters sans frontières, libérable en 2023.
Publié le
Updated on
20.01.2016