Le Conseil de l'Europe se penche sur la question de la liberté d'expression des athlètes pendant les Jeux olympiques de Pékin
Organisation :
ARTICLE 19 et Reporters sans frontières saluent la décision de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe d'examiner la question de la liberté d'expression des athlètes durant les Jeux olympiques et d'organiser une conférence sur ce sujet.
Des athlètes, des représentants du Comité international olympique (CIO) et des Comités nationaux olympiques concernés, ainsi que des représentants chinois seront conviés à l'audience, prévue lors de la prochaine session de l'Assemblée (14-18 avril).
"Nous célébrons cette année le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, bouclier pour la liberté d'expression, reconnue comme droit fondamental, aussi bien aujourd'hui qu'à l'époque. Nous invitons les parlementaires à condamner fermement toute restriction imposée aux athlètes européens pendant les Jeux olympiques", ont déclaré ARTICLE 19 et Reporters sans frontières.
"Nous jugeons inacceptable l'attitude de certains comités nationaux qui consiste à interdire aux athlètes de s'exprimer sur la question des droits de l'homme, en Chine ou ailleurs. C'est une violation de la liberté d'expression des athlètes, droit propre à chaque individu", ont ajouté les deux organisations.
ARTICLE 19 et Reporters sans frontières ont exhorté les Comités nationaux olympiques à ne faire en aucun cas pression sur la liberté d'expression des athlètes lorsqu'ils seront à Pékin.
Les deux organisations ont mis en avant les initiatives de certains comités, comme celles de la Norvège et de la Suède, qui proposent à leurs athlètes une sensibilisation à la situation des droits de l'homme en Chine.
Personne ne doit empêcher les athlètes de répondre de manière franche aux journalistes ou de relayer la situation des droits de l'homme en Chine ou ailleurs, au motif que leur carrière professionnelle risque de subir les conséquences de telle ou telle déclaration. Il est primordial que les athlètes et les comités nationaux en prennent conscience et que leur liberté d'expression ne soit pas altérée à cause de l'article 51 (3) de la Charte olympique.
Publié le
Updated on
20.01.2016