Reporters sans frontières, soulagé par la libération de Jigme Gyatso, un des réalisateurs d'un documentaire sur le Tibet, s'indigne contre les actes de torture infligés au moine durant sa détention. " Ce témoignage prouve une nouvelle fois que l'usage de la torture est toujours en vigueur dans les prisons tibétaines. Les autorités chinoises doivent fournir des explications sur cette scandaleuse affaire", a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières, soulagé par la libération de Jigme Gyatso, un des réalisateurs d'un documentaire sur le Tibet, s'indigne contre les actes de torture infligés au moine durant sa détention.
" Ce témoignage prouve une nouvelle fois que l'usage de la torture est toujours en vigueur dans les prisons tibétaines. Les autorités chinoises doivent fournir des explications sur cette scandaleuse affaire. Depuis les événements de mars 2008, le gouverment empêche toute diffusion de témoignagnes sur la situation au Tibet et les arrestations se multiplient contre les voix dissidentes. Un climat de peur s'est installé dans les villes et autour des monastères", a déclaré l'organisation.
Jigme Gyatso a été arrêté, en mars 2008, après le tournage d'un documentaire sur le Tibet auquel il participait comme cameraman. Il a été libéré du centre de détention de la ville de Kachu, dans la province du Gansu, le 15 octobre 2008, et a été placé en liberté conditionnelle.
Selon une déclaration de la société ayant produit le documentaire, Filming For Tibet, basée en Suisse, il aurait rejoint le monastère de Labrang Tashikyil, situé dans la province du Gansu, mais aucune information claire ne permet de savoir si toutes les charges retenues contre lui ont été levées. "Les autorités lui ont précisé qu'il resterait sous surveillance durant une période probatoire d'une année", a déclaré la société de production.
Dans cette même déclaration, Jigme Gyatso affirme avoir été sévèrement torturé après son arrestation : "les gardiens le battaient continuellement, le pendaient par les pieds durant des heures et le laissaient attaché des jours entiers à une chaise."
Le documentaire, d'une longueur de vingt-cinq minutes et intitulé Leaving Fear Behind (www.leavingfearbehind.com) dévoile des témoignages de Tibétains de la région de l'Amdo qui expriment leurs points de vue sur le dalaï-lama, les Jeux olympiques et la loi chinoise.
Le réalisateur du documentaire, Dhondup Wangchen, est toujours détenu à la prison de Ershilipu, dans le Xining.