Le bureau d'un opérateur de télévision par câble incendié à Quetta

Une dizaine d'individus ont agressé, le 22 avril, le vigile du bureau d'un opérateur de câble à Nawan Kali, près de la ville de Quetta (province du Balouchistan, sud-ouest du pays). Les inconnus ont ensuite mis le feu aux équipements et jeté le gardien dans les flammes. Ce dernier a été hospitalisé dans un état critique. L'opérateur avait reçu des menaces. Lors d'une conférence de presse, un responsable de l'Association du réseau du câble de Quetta n'a pas exclu que les agresseurs soient des militants islamistes. Il a également annoncé que la diffusion par câble dans la province allait être suspendue en signe de protestation. Une alliance de partis conservateurs et fondamentalistes au pouvoir au Balouchistan demande l'interdiction des télévisions par câble. Le ministre de l'Information du Balouchistan a notamment lancé une campagne contre la "pornographie" à la télévision. -------------------------------------------------------------- 10.01.2003 Second acte de sabotage contre des opérateurs de télévision par câble à Peshawar Reporters sans frontières dénonce les violences dont sont victimes les opérateurs de câble dans la région de Peshawar (Province de la Frontière du Nord-Ouest). Deux attaques ont eu lieu en moins d'une semaine. L'organisation en appelle à Sheikh Rashid Ahmad, ministre fédéral de l'Information, afin que soit restauré l'état de droit dans cette province frontalière avec l'Afghanistan, et que ces actes de vandalisme ne restent pas impunis. L'organisation de défense de la liberté de la presse redoute que le gouvernement de la Province ne fasse rien pour empêcher les violences contre les opérateurs de télévision par câble. Certains leaders de la coalition fondamentaliste ont en effet dénoncé l'influence jugée "négative" de la télévision par câble. Le 10 janvier 2003, le nazim Tariq Mateen (chef tribal) et des militants islamistes ont détruit le réseau câblé d'un quartier de Peshawar et ont annoncé l'interdiction de fait des télévisions par câble. Le chef tribal et ses partisans ont arraché quinze à vingt mille mètres de câbles. Ils ont appelé les autorités à "nettoyer la région de cette malédiction", afin que le peuple pakistanais puisse vivre selon les règles de l'islam. Selon certains témoins, des heurts ont eu lieu avec des habitants au cours de l'opération de sabotage. Les opérateurs de câble avaient reçu un ultimatum les sommant de cesser l'exploitation de leur système d'ici au 10 janvier. Ces incidents interviennent le lendemain de la reprise de la diffusion par les opérateurs de câble de Peshawar, qui ont bloqué les émissions pendant deux jours en protestation contre le saccage des installations de l'un d'entre eux. Dans la nuit du 7 janvier, une trentaine d'individus armés avaient détruit les installations de OK Cable Network à Peshawar. Les locaux se situent à une centaine de mètres du commissariat de police de Gulbahar, mais personne n'a été interpellé. Après des discussions avec des représentants du gouvernement fédéral, les opérateurs avaient décidé de reprendre la diffusion des chaînes pour les dizaines de milliers d'abonnés de la région.
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Updated on 20.01.2016