Reporters sans frontières dénonce l'attitude des autorités chinoises, et plus particulièrement de la sécurité d'Etat, qui violent les nouvelles régulations pour la presse étrangère et les droits des avocats de Hu Jia à voir leur client. "Malgré les appels en Chine et dans le monde à la libération du militant des droits de l'homme, le gouvernement durcit le ton et prive son avocat, son épouse et leur fille de deux mois de leur liberté", a affirmé l'organisation.
Reporters sans frontières dénonce l'attitude des autorités chinoises, et plus particulièrement de la sécurité d'Etat, qui violent les nouvelles régulations pour la presse étrangère et les droits des avocats de Hu Jia à voir leur client. "Malgré les appels en Chine et dans le monde à la libération du militant des droits de l'homme, le gouvernement durcit le ton et prive son avocat, son épouse et leur fille de deux mois de leur liberté", a affirmé l'organisation.
Le 10 janvier 2007 dans la soirée, l'avocat Li Jinsong a été placé en détention pendant quelques heures, dans l'hôtel de Pékin où il réside alors qu'il avait invité des journalistes étrangers à constater qu'il lui était impossible de rencontrer Zeng Jinyan, l'épouse de Hu Jia. Il est surveillé par la police. L'autre avocat de Hu Jia, Li Fangping, n'a pas été interpellé, mais la police lui a fortement déconseillé de tenter de s'approcher du domicile de Zeng Jinyan. Déjà, le 4 janvier, les autorités avaient refusé aux avocats de rendre visite à leur client, prétextant que cette affaire relevait du "secret d'Etat".
Le 11 janvier, un groupe de journalistes étrangers a été empêché d'entrer dans l'immeuble où vit Zeng Jinyan et leur fille, Qianci, âgée de deux mois. Les policiers ont expliqué qu'une enquête criminelle était en cours. Ils ont laissé les correspondants étrangers partir après avoir contrôlé leurs passeports. Les agents ont demandé aux photographes d'effacer leurs clichés.
Le 8 janvier, Zeng Jinyan a pu s'adresser à des journalistes allemands par une fenêtre de son appartement. Elle leur a expliqué les conditions de l'arrestation de son mari et que la police empêchait tous ses proches de la voir. "Les policiers ont fouillé l'appartement plusieurs fois et ils ont pris notre ordinateur et les téléphones. Je suis très inquiète pour Hu Jia", a affirmé la blogueuse aux reporters.
Depuis, les policiers ont installé un rideau pour l'empêcher d'être vue de l'extérieur. Plus de vingt policiers sont en permanence positionnés autour du domicile. L'épouse du militant des droits de l'homme est isolée après que ses lignes téléphoniques et sa connexion Internet ont été coupées.
Un proche de Hu Jia a confirmé à Reporters sans frontières avoir été lui aussi empêché de se rendre au domicile de Zeng Jinyan. Des policiers ont ensuite été placés devant chez lui. Le 5 janvier, ce sont les parents de Hu Jia qui avaient été inquiétés. La police avait fouillé leur domicile de peur qu'ils ne donnent des documents concernant l'arrestation de leur fils aux médias.
Par ailleurs, les autorités refusent toujours aux avocats l'accès à leur client détenu à Pékin depuis le 27 décembre pour "incitation à la subversion de l'Etat". Le 3 janvier, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a déclaré à propos de l'arrestation de Hu Jia : "Chacun est égal devant la loi et personne n'est au-dessus des lois. Nous gérons cette affaire conformément au droit."
Li Jingsong a reçu, en décembre, le prix des Droits de l'Homme décerné par la France. La ministre française de la Justice, Rachida Dati, avait rencontré l'avocat lors de la visite en Chine du président de la République, Nicolas Sarkozy, en novembre dernier.
Le 6 janvier, 57 avocats, militants et écrivains chinois ont publié une lettre ouverte demandant la libération immédiate de Hu Jia, et appelant la police à veiller à son état de santé lors de sa détention. Hu Jia est malade du foie.
Signez la pétition en faveur de Hu Jia