L'Asie

Des coups d'Etat préjudiciables aux libertés En Thaïlande (135e) et aux Fidji (107e), des coups d'Etat militaires censés restaurer l'ordre démocratique ont entraîné une dégradation de la situation des médias. A Bangkok, les médias restent relativement libres, mais les militaires ont empêché le lancement par les partisans de l'ancien chef du gouvernement d'une chaîne de télévision. Plusieurs animateurs de sites Internet et des blogueurs ont été arrêtés. Aux Fidji, après quelques semaines très tendues entre l'armée et les journalistes, avec notamment l'expulsion d'un reporter étranger, les pressions se sont concentrées sur les voix critiques qui s'expriment sur Internet. Le Pakistan (152e) reste très mal classé. L'armée du général-président Pervez Musharraf, au pouvoir depuis son coup d'Etat de 1999, concentre tous les pouvoirs. Pendant la crise liée à la destitution du chef de la Cour suprême, les chaînes privées ont été empêchées de travailler et plusieurs dizaines de reporters ont été battus et arrêtés. Des améliorations inattendues Le Cambodge (85e) gagne quelques places grâce à la décision du gouvernement de dépénaliser les délits de diffamation. Aucun journaliste n'a été emprisonné. En revanche, des menaces de mort ont visé des journalistes khmers, particulièrement quand ils enquêtent sur la corruption. Les Philippines (128e) ont connu moins d'assassinats que les années précédentes. Et les proches de la présidente Gloria Arroyo ont déposé moins de plaintes en diffamation qu'en 2006.
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Updated on 20.01.2016