La tentative d’assassinat contre Tongam Rina ne doit pas rester impunie
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Reporters sans frontières s’inquiète des faibles avancées de l’enquête policière sur la tentative d’assassinat, le 15 juillet 2012, de la journaliste du Arunachal Times, Tongam Rina. L’organisation soutient la demande, formulée par plusieurs organisations de la société civile et par la communauté des médias, de déférer l’enquête au Bureau central d’investigation (Central Bureau of Investigation, CBI).
“Si nous accueillons favorablement les nouvelles concernant l’état de santé de la journaliste et sa prise en charge par l’État, nous sommes néanmoins préoccupés par l’absence d’avancées significatives de l’enquête, plus d’une semaine après cette tentative d’assassinat. Nous souhaitons que le gouvernement fasse preuve d'un engagement total dans la lutte contre l’impunité des crimes contre les médias, en augmentation dans le pays, en confiant la recherche des auteurs et commanditaires du crime, au Bureau central d’investigation”, a déclaré l’organisation.
Grièvement blessée, Tongam Rina a été déclarée hors de danger par l’équipe médicale de l’hôpital Rama Krishna Mission, le lendemain de l’opération chirurgicale visant à extraire la balle qui l’avait atteint à la taille. Le ministre en chef de l’État d’Arunachal Pradesh, Nabam Tuki, a déclaré que tous les frais médicaux engagés pour la journaliste seraient pris en charge par l’État.
Le 17 juillet, sur la base de déclarations de témoins, la police a pu établir un premier portrait robot du suspect, mais n’a procédé à aucune arrestation depuis. Face à cette absence de résultats, plusieurs organisations de la société civile de la presse ont participé à des marches silencieuses et ont demandé que l’enquête soit transférée au CBI.
Reporters sans frontières s’inquiète de la recrudescence des violences à l’encontre des professionnels des médias. Le journaliste de l’hebdomadaire Media Raj, Rajesh Mishra, a été mortellement blessé le 1 mars 2012, dans le centre du pays, alors qu’il se trouvait dans un kiosque à thé. Le 18 février 2012, le journaliste des quotidiens Navbharat et The Hitavada, Chandrika Rai, et sa famille, ont été assassinés. A ce jour, aucun des auteurs de ces crimes n’a été appréhendé.
L’Inde figure au 131ème rang dans le classement de la liberté de la presse 2011-2012, établi par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016