La liberté de Josh Wolf de nouveau menacée par le dépôt d'une motion du ministère public
Organisation :
Le ministère public américain, le 13 septembre, a déposé une motion contre le vidéo blogger Josh Wolf, demandant l'annulation de sa liberté sous caution jusqu'à la fin de sa procédure en appel. Si cette motion est acceptée, le journaliste sera renvoyé en prison jusqu'au jugement de la cour d'appel, en novembre 2006.
« Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère public s'acharne contre ce reporter innocent. Il est indispensable que la cour d'appel, qui a elle-même décidé de cette libération, ne remette pas en cause cette mesure. Le journaliste a déjà passé un mois de trop en prison pour le seul fait de ne pas s'être soumis à la justice et d'avoir protégé ses sources. Le renvoyer derrière les barreaux serait une nouvelle atteinte à la liberté de la presse», a déclaré Reporters sans frontières.
L'avocat de Josh Wolf, Jose Luis Fuentes, accuse le ministère public d'utiliser un moyen détourné pour faire du cas de son client un exemple dans le pays, en déposant une motion auprès de certains juges qui se sont manifestement opposés à la remise en liberté de l'accusé, plutôt que de s'adresser à ceux qui dès, le début de l'affaire, étaient en faveur de cette autorisation. « C'est purement et simplement punitif », a-t-il déclaré à Reporters sans frontières. « Il a déjà passé un mois en détention provisoire, il n'a pas cédé, l'effet coercitif n'a pas fonctionné », a-t- il ajouté.
Josh Wolf avait été libéré le 31 août après un mois de prison pour « outrage à la cour ». Il avait refusé de livrer à la justice les vidéos d'une manifestation altermondialiste dont il avait diffusé des extraits sur son blog. Le reporter a comparu libre à l'audience d'appel du 7 septembre.
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1er.09.06 - Le blogger Josh Wolf comparaîtra libre en appel : Reporters sans frontières attend sa relaxe
Reporters sans frontières se félicite de la libération, le 31 août 2006, du journaliste et blogger Josh Wolf, condamné pour « outrage à la cour » et emprisonné le 1er août pour avoir refusé de livrer à la police ses archives vidéo. L'organisation espère à présent que le juge d'appel reconnaîtra son innocence. « Josh Wolf n'avait pas à subir un mois de prison doublement absurde. Rien de ce qu'il aurait pu commettre ne justifiait cette mesure et il n'a jamais montré la moindre velléité de se soustraire à la justice. Reporters sans frontières attend désormais que le jeune journaliste soit relaxé. Ce jugement doit traduire une reconnaissance du rôle nécessaire de contre-pouvoir de la presse, que la justice et le gouvernement ont eu tendance à remettre à question », a déclaré l'organisation. ____________________________________________________________________ 31.08.06 - Procès en appel de Josh Wolf : Reporters sans frontières demande la libération du journaliste blogger
Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de Josh Wolf, à l'issue de son procès en appel devant la justice fédérale. Le jeune reporter freelance est emprisonné depuis le 1er août 2006, date à laquelle il a été déclaré coupable en première instance d' “outrage à la cour” pour avoir refusé de livrer à la police ses archives vidéo (cf. communiqués du 31 juillet et du 2 août 2006). L'organisation demande la même clémence à l'égard de Lance Williams et Mark Fainaru-Wada, du quotidien San Francisco Chronicle, à qui la justice fédérale a ordonné, le 15 août dernier, de livrer leurs sources d'information dans une enquête sur une affaire de dopage, sous peine d'être également emprisonnés. “L'affaire Josh Wolf comme l'affaire du San FranciscoChronicle ne relèvent en aucun cas de la sécurité nationale. Cet argument est utilisé abusivement dans les autres cas de litiges entre la justice fédérale et des journalistes qui refusent de livrer leurs sources ou leurs archives. Ici, il ne tient tout simplement pas. Les condamnations définitives de Josh Wolf, de Lance Williams et de Mark Fainaru-Wada feraient courir un grave danger à l'indépendance de la presse garantie, entre autres, par le secret professionnel. Elles entreraient en contradiction directe avec l'article 8 de la Convention interaméricaine des droits de l'homme, à laquelle les Etats-Unis ont adhéré. Maintenir Josh Wolf en détention reviendrait à nier le rôle de contre-pouvoir des médias. Il appartient au législateur de débattre et de voter sans délai une loi-bouclier (“shield law”) qui consacre le privilège du secret des sources”, a déclaré Reporters sans frontières. En juillet 2005 à San Francisco, Josh Wolf avait tourné des images d'une manifestation contre le sommet du G8 qui se tenait au même moment en Ecosse. Une voiture de police avait été endommagée lors d'une échauffourée entre les manifestants et les forces de l'ordre. Josh Wolf, dont le reportage a été diffusé sur son blog et sur une chaîne câblée avant d'être repris par les réseaux locaux des médias nationaux, a toujours nié détenir des images de la voiture de police. La justice fédérale n'en a pas moins exigé que le jeune journaliste lui livre ses vidéos, dans le cadre d'une enquête conduite par un grand jury. Josh Wolf a refusé en s'appuyant sur le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis et la loi californienne qui, à l'instar des législations de 33 Etats de l'Union, reconnaissent aux journalistes le privilège du secret professionnel contrairement à la loi fédérale. Le 1er août, le reporter freelance a été condamné en première instance pour “outrage à la cour”. Sa demande de libération conditionnelle aussitôt rejetée, il a été envoyé à la prison fédérale de Dublin (Californie) jusqu'à l'expiration de l'enquête du grand jury, en juillet 2007, si, dans l'intervalle, il ne livrait pas ses vidéos. Le juge d'appel fédéral doit statuer très prochainement sur sa remise en liberté et sans doute sur le fond de l'affaire. Dans un message adressé à Reporters sans frontières, Liz Wolf-Spada, la mère de Josh Wolf, a déclaré : “Josh dit que je lui ai appris à se battre pour ce qui est juste. Je lui ai parlé de Martin Luther King, du mouvement pour les droits civiques et du mouvement contre la guerre des années 60. Je n'aurais jamais imaginé que sa manière de défendre ses convictions lui vaudrait d'être emprisonné. Je suis fière de lui, de son courage et bien sûr très préoccupée par sa détention, mais j'espère qu'il sera libéré bientôt.” Le jeune journaliste risque de devoir s'acquitter de 30 000 dollars de frais de justice. (Pour contribuer aux frais de justice de Josh Wolf, vous pouvez vous rendre sur son blog : http://www.joshwolf.net/blog/) Lance Williams et Mark Fainaru-Wada sont également sous le coup d'une procédure pour “outrage à la cour”. En 2004, les deux journalistes du San Francisco Chronicle avaient rendu publics les éléments d'une enquête confidentielle d'un grand jury mettant en cause la société BALCO (Bay Area Laboratory Cooperative), soupçonnée d'avoir ravitaillé des sportifs de haut niveau en produits dopants. La justice fédérale a, depuis, engagé des poursuites contre les journalistes afin qu'ils lui livrent leurs sources d'information. Lance Williams et Mark Fainaru-Wada ont eux aussi plaidé le premier amendement. Le 15 août, le juge fédéral de district Jeffrey White a rejeté leurs arguments et les a mis en demeure de donner leurs sources sous peine de prison. L'affaire doit être portée en appel. ------------- Créer votre blog avec Reporters sans frontières : www.rsfblog.org
Reporters sans frontières se félicite de la libération, le 31 août 2006, du journaliste et blogger Josh Wolf, condamné pour « outrage à la cour » et emprisonné le 1er août pour avoir refusé de livrer à la police ses archives vidéo. L'organisation espère à présent que le juge d'appel reconnaîtra son innocence. « Josh Wolf n'avait pas à subir un mois de prison doublement absurde. Rien de ce qu'il aurait pu commettre ne justifiait cette mesure et il n'a jamais montré la moindre velléité de se soustraire à la justice. Reporters sans frontières attend désormais que le jeune journaliste soit relaxé. Ce jugement doit traduire une reconnaissance du rôle nécessaire de contre-pouvoir de la presse, que la justice et le gouvernement ont eu tendance à remettre à question », a déclaré l'organisation. ____________________________________________________________________ 31.08.06 - Procès en appel de Josh Wolf : Reporters sans frontières demande la libération du journaliste blogger
Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de Josh Wolf, à l'issue de son procès en appel devant la justice fédérale. Le jeune reporter freelance est emprisonné depuis le 1er août 2006, date à laquelle il a été déclaré coupable en première instance d' “outrage à la cour” pour avoir refusé de livrer à la police ses archives vidéo (cf. communiqués du 31 juillet et du 2 août 2006). L'organisation demande la même clémence à l'égard de Lance Williams et Mark Fainaru-Wada, du quotidien San Francisco Chronicle, à qui la justice fédérale a ordonné, le 15 août dernier, de livrer leurs sources d'information dans une enquête sur une affaire de dopage, sous peine d'être également emprisonnés. “L'affaire Josh Wolf comme l'affaire du San FranciscoChronicle ne relèvent en aucun cas de la sécurité nationale. Cet argument est utilisé abusivement dans les autres cas de litiges entre la justice fédérale et des journalistes qui refusent de livrer leurs sources ou leurs archives. Ici, il ne tient tout simplement pas. Les condamnations définitives de Josh Wolf, de Lance Williams et de Mark Fainaru-Wada feraient courir un grave danger à l'indépendance de la presse garantie, entre autres, par le secret professionnel. Elles entreraient en contradiction directe avec l'article 8 de la Convention interaméricaine des droits de l'homme, à laquelle les Etats-Unis ont adhéré. Maintenir Josh Wolf en détention reviendrait à nier le rôle de contre-pouvoir des médias. Il appartient au législateur de débattre et de voter sans délai une loi-bouclier (“shield law”) qui consacre le privilège du secret des sources”, a déclaré Reporters sans frontières. En juillet 2005 à San Francisco, Josh Wolf avait tourné des images d'une manifestation contre le sommet du G8 qui se tenait au même moment en Ecosse. Une voiture de police avait été endommagée lors d'une échauffourée entre les manifestants et les forces de l'ordre. Josh Wolf, dont le reportage a été diffusé sur son blog et sur une chaîne câblée avant d'être repris par les réseaux locaux des médias nationaux, a toujours nié détenir des images de la voiture de police. La justice fédérale n'en a pas moins exigé que le jeune journaliste lui livre ses vidéos, dans le cadre d'une enquête conduite par un grand jury. Josh Wolf a refusé en s'appuyant sur le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis et la loi californienne qui, à l'instar des législations de 33 Etats de l'Union, reconnaissent aux journalistes le privilège du secret professionnel contrairement à la loi fédérale. Le 1er août, le reporter freelance a été condamné en première instance pour “outrage à la cour”. Sa demande de libération conditionnelle aussitôt rejetée, il a été envoyé à la prison fédérale de Dublin (Californie) jusqu'à l'expiration de l'enquête du grand jury, en juillet 2007, si, dans l'intervalle, il ne livrait pas ses vidéos. Le juge d'appel fédéral doit statuer très prochainement sur sa remise en liberté et sans doute sur le fond de l'affaire. Dans un message adressé à Reporters sans frontières, Liz Wolf-Spada, la mère de Josh Wolf, a déclaré : “Josh dit que je lui ai appris à se battre pour ce qui est juste. Je lui ai parlé de Martin Luther King, du mouvement pour les droits civiques et du mouvement contre la guerre des années 60. Je n'aurais jamais imaginé que sa manière de défendre ses convictions lui vaudrait d'être emprisonné. Je suis fière de lui, de son courage et bien sûr très préoccupée par sa détention, mais j'espère qu'il sera libéré bientôt.” Le jeune journaliste risque de devoir s'acquitter de 30 000 dollars de frais de justice. (Pour contribuer aux frais de justice de Josh Wolf, vous pouvez vous rendre sur son blog : http://www.joshwolf.net/blog/) Lance Williams et Mark Fainaru-Wada sont également sous le coup d'une procédure pour “outrage à la cour”. En 2004, les deux journalistes du San Francisco Chronicle avaient rendu publics les éléments d'une enquête confidentielle d'un grand jury mettant en cause la société BALCO (Bay Area Laboratory Cooperative), soupçonnée d'avoir ravitaillé des sportifs de haut niveau en produits dopants. La justice fédérale a, depuis, engagé des poursuites contre les journalistes afin qu'ils lui livrent leurs sources d'information. Lance Williams et Mark Fainaru-Wada ont eux aussi plaidé le premier amendement. Le 15 août, le juge fédéral de district Jeffrey White a rejeté leurs arguments et les a mis en demeure de donner leurs sources sous peine de prison. L'affaire doit être portée en appel. ------------- Créer votre blog avec Reporters sans frontières : www.rsfblog.org
Publié le
Updated on
20.01.2016