La famille de Hu Jia autorisée à lui rendre visite, tandis que la surveillance de son domicile est renforcée

Suite à l'inculpation de Hu Jia le 31 janvier 2008, la police a renforcé la surveillance du domicile conjugal, en investissant un appartement voisin (n°552) du couple (n°542). En plus des quatre ou huit agents, postés en permanence à l'entrée de la résidence, trois caméras de surveillance ont été installées en bas du lotissement. Le 4 février, Hu Jia a reçu la visite de son avocat Li Jinsong en prison. Selon lui, Hu Jia ne donnait aucun signe de mauvais traitement. Ses trois co-détenus sont des criminels de droit commun. Le 10 février, les parents de Hu Jia et sa femme - sans leur petite fille, non autorisée - ont pu lui rendre visite. Au cours de l'entrevue placée sous la surveillance de plusieurs gardiens, Hu Jia est apparu " fatigué et stressé" aux yeux de sa femme. La prison lui a procuré les médicaments dont il avait besoin. Au cours des deux dernières semaines, Zeng Jinyan a obtenu trois autorisations de sortir de chez elle, dont deux pour emmener sa fille chez le médecin. Au cours de ces absences, des voisins ont certifié avoir vu des agents de police s'introduire dans leur appartement. Le 11 février, Zeng Jinyan a récupéré quelques objets que la police lui avait confisqués, tel que son téléphone portable. -- - 31 janvier 2008 Reporters sans frontières est scandalisée par l'inculpation d'"incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat" du dissident Hu Jia, détenu au secret depuis plus d'un mois à Pékin. Sa famille a reçu le 30 janvier 2008 un document émanant du Bureau du procureur l'informant qu'une procédure allait être engagée pour le juger. Il risque une lourde peine de prison. "Les autorités de Pékin sont-elles si sourdes qu'elles n'ont pas entendu les appels à la clémence en faveur de Hu Jia, venant de Chine et du reste du monde ? Cette inculpation est une insulte aux efforts diplomatiques de nombreux pays qui ont exprimé leur émotion après l'arrestation de ce militant de la liberté d'expression, à six mois des Jeux olympiques", a affirmé Reporters sans frontières. Un responsable de l'organisation Chinese Human Rights Defenders a confirmé à Reporters sans frontières que le 29 janvier la famille de Hu Jia avait été informée qu'il était inculpé d'"incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat", deux jours seulement avant la fin du délai légal de détention provisoire. Hu Jia est toujours détenu au secret à Pékin. Ses avocats n'ont pas été autorisés à lui rendre visite. Ils sont au contraire surveillés par la police politique dans leurs déplacements. Hu Jia est malade du foie. L'épouse de Hu Jia, Zeng Jinyan, et leur fille, Qianci, âgée de deux mois, sont toujours assignées à résidence à Pékin. Leur fille est de fait la plus jeune prisonnière politique du monde. Le Parlement européen d'abord, mais également les Etats-Unis et la Commission européenne sont intervenus auprès des autorités chinoises en faveur de Hu Jia. Signez la pétition : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=25183
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Updated on 20.01.2016