Deux individus arrêtés dans l'enquête sur l'assassinat d'un journaliste de télévision
Âgés de 19 et 20 ans, les deux jeunes gens ont été interceptés à bord d'un véhicule contenant de la drogue et des armes. La police les soupçonne d'avoir assassiné Rolando Santis, de la chaîne privée Telecentro, le 1er avril 1009, dans la capitale.
Reporters sans frontières exprime sa consternation après l'assassinat par balles, le 1er avril 2009 dans la capitale, de Rolando Santis, 42 ans, journaliste du programme “Telecentro 13” de la chaîne privée Telecentro. Son cameraman, Juan Antonio de León Villatoro, 28 ans, a été grièvement blessé au cours de l'attaque. “Un journaliste a payé de sa vie le prix d'une insécurité alarmante, dont son travail rendait compte. Nous espérons que ce crime, dont le mobile exact reste à établir, ne sera pas impuni. D'autres attaques suivront s'il n'est pas élucidé. La présence du crime organisé n'enlève rien à la nécessité d'une véritable politique de sécurité publique. Nous adressons toutes nos condoléances aux proches et aux collègues de Rolando Santis et souhaitons un prompt rétablissement à Juan Antonio de León Villatoro”, a déclaré Reporters sans frontières. Le 1er avril, vers 17 heures, Rolando Santis et Juan Antonio de León Villatoro regagnaient à bord d'un véhicule de fonction les locaux de Telecentro, après avoir couvert l'assassinat d'un conducteur de bus. Deux inconnus à moto arrivés à leur hauteur ont ouvert le feu dans leur direction avant de s'enfuir aussitôt. Selon des témoins, sept balles auraient été tirées, dont quatre au moins ont mortellement atteint le journaliste. Assis sur le siège passager, le cameraman a subi des blessures au cou et au thorax. Il a été admis à l'hôpital dans un état jugé sérieux. Le mobile reste inconnu. Néanmoins, le ministre de l'Intérieur, Salvador Gándara, a évoqué, lors d'une conférence de presse, “la méthode utilisée par le crime organisé pour créer la confrontation entre le gouvernement et la presse”. L'enquête a d'ores et déjà été confiée à la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG).