Nguyen Dan Que, un dissident emprisonné depuis mars 2003, a été condamné, le 29 juillet, à 30 mois de prison par un tribunal d'Hô Chi Minh-Ville. Deux autres cyberdissidents, Pham Que Duong et Tran Khue, ont été relâchés respectivement les 29 et 30 juillet.
Nguyen Dan Que, un dissident emprisonné depuis mars 2003, a été condamné, le 29 juillet, à 30 mois de prison par un tribunal d'Hô Chi Minh-Ville. Deux autres cyberdissidents, Pham Que Duong et Tran Khue, ont été relâchés respectivement les 29 et 30 juillet.
Reporters sans frontières dénonce la condamnation de Nguyen Dan Que. "Cet éminent docteur a déjà passé dix-huit années derrière les barreaux. Il va encore rester plus d'un an en prison pour avoir diffusé sur le Net des textes critiques envers les autorités. La condamnation de ce défenseur de la liberté d'expression est complètement inique", a déclaré l'organisation.
Nguyen Dan Que n'a pas été représenté par des avocats lors de son procès. D'après des sources citées par l'agence de presse Reuters, l'inculpé a été constamment interrompu lorsqu'il a voulu assurer sa défense lors de l'audience.
Tran Khue et Pham Que Duong avaient été condamnés début juillet à 19 mois de prison "pour avoir abusé des droits démocratiques en vue de porter atteinte aux intérêts de l'Etat". Ces peines correspondant au temps passé en détention provisoire par ces deux dissidents, leur libération était attendue à la fin du mois.
Nguyen Dan Que , âgé de 61 ans, a été arrêté dans la soirée du 17 mars 2003 par des policiers, à son domicile de Hô Chi Minh-Ville. Ardent défenseur de la liberté d'expression, il avait déjà passé plus de dix-huit ans en prison et n'avait été libéré qu'en 1998. Il aurait été arrêté pour avoir publié un communiqué dans lequel il dénonçait le manque de liberté de la presse dans son pays. Par cet écrit, diffusé sur Internet, Nguyen Dan Que réagissait aux propos du porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères qui avait affirmé, le 12 mars, que la liberté d'information était garantie dans le pays. Le dissident souffre d'hypertension artérielle et d'un ulcère à l'estomac. Sa famille n'a jamais été autorisée à lui rendre visite ni à lui fournir les médicaments dont il a besoin. Le 22 septembre 2003, 12 prix Nobel ont adressé une lettre à Nong Duc Manh, secrétaire général du Parti communiste vietnamien, s'inquiétant de la santé de Nguyen Dan Que et demandant qu'une assistance médicale décente ainsi qu'un droit de visite pour sa famille lui soient accordés dans l'attente de sa libération.