Des journalistes pris pour cible par en marge de manifestations pacifiques

Reporters sans frontières soutient les appels du Club des journalistes étrangers (Overseas Press Club of Cambodia), et du Cambodian Center for Independent Media (CCIM) demandant l’ouverture d’une enquête suite aux violences à l’encontre d’au moins sept journalistes, dans la soirée du 22 septembre 2013. Alors qu’il couvraient des manifestations pacifiques appelant à la transparence du processus électoral et à l'arrêt des expulsions de certains citoyens de la communauté de Boeung Kak à Phnom Penh, ces derniers ont été attaqués par des hommes masqués, travaillant de concert avec les forces de l’ordre, à coup de bâton, de fronde et même d’armes électriques. “Nous condamnons le fait que des journalistes clairement identifiables soient délibérément ciblés au cours d’une manifestation à laquelle ils ne participent pas. Nous nous inquiétons également du recours à des unités en civil extra-légales pour assurer le maintien de l’ordre. L’impunité des agressions commises durant des rassemblements pacifiques de ce type, entraîne dissuasion et autocensure au sein des médias” a déclaré l’organisation. Selon certains témoignages, les journalistes ont été attaqués par des individus sans uniforme aux visages dissimulés par des masques chirurgicaux et armés notamment de fusils anti-émeute. Ces hommes auraient agit sous les yeux d’une unité de la police militaire, qui s’est ensuite jointe à eux. Lors de ces affrontements, sept journalistes ont été blessés, majoritairement des photographes et un autre a été immobilisé à l’aide d’une matraque électrique. Le Cambodge se situe à la 143ème place sur 179 au classement mondial 2013 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Visionner la vidéo du Phnom Penh Post ici:
Publié le
Updated on 20.01.2016