Des activistes attaqués pour avoir tenté de rencontrer l’avocat des droits de l’homme Chen Guangcheng
Organisation :
Cinq activistes des droits de l’homme ont été agressés par des agents de police aux abords du domicile de Chen Guangcheng, avocat et défenseur des droits de l’homme, assigné à résidence dans le village de Dongshigu, dans la procince du Shandong (Est).
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2011, les activistes et net-citoyens Miao Jue (@miaojue12), Peng Yuanzhong, Ge Jiang, Liu Shasha (@lss007) et Chen Jianfeng ont tenté de rendre visite à Cheng Guangcheng et sa famille, en résidence surveillée depuis plus d’un an. Arrivés à proximité du domicile, ils ont alors été attaqués par une douzaine d’hommes qui ont saisi téléphones portables, sacs et portefeuilles.
Liu Shasha et Miao Jue ont toutes deux été sévèrement frappées, avant d’être arrêtées. Elles ont depuis été “libérées”, au milieu d’un champ à plusieurs dizaines de kilomètres de Dongshigu. Selon le témoignage de Miao Jue, sur Twitter, les hommes leur auraient “couvert la tête avec des sacs et les auraient jetées dans des voitures séparées”. Selon Liu Shasha, un des agents aurait tenté de l’étouffer avec son manteau.
Le 15 février 2011, plusieurs journalistes français avaient déjà été violemment repoussés aux abords du domicile de Chen Guangcheng.
Depuis le début de l’année et les mouvements de révolte dans le monde arabe, les conditions de détention de la famille de Cheng Guangcheng se sont détériorées. Les ordinateurs, les caméras, les livres et appareils photo de la famille ont été saisis. Les autorités avaient dans un premier temps envisagé d’autoriser leur fille de six ans, Chen Kesi, à se rendre à l’école, à partir du 1er septembre dernier. Néanmoins, son droit à l’éducation lui a finalement été refusé.
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Trois journalistes français attaqués pour avoir tenté d'approcher l'avocat Chen Guangcheng
16 février 2011 Plusieurs journalistes étrangers ont rapporté, le 15 février 2011, avoir été violemment repoussés aux abords du domicile de Chen Guangcheng, avocat et défenseur des droits de l'homme, assigné à résidence dans le village de Dongshigu, dans la procince du Shandong (Est). Trois journalistes français : Brice Pedroletti, du quotidien Le Monde, Stéphane Lagarde, de Radio France Internationale et Ursula Gauthier, de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, cherchaient à rentrer en contact avec Chen Guangcheng, lorsqu'ils ont été brutalement repoussés par "une dizaine de types costauds" qui se disaient appartenir à "une brigade de maintien de l'ordre dans le village". Ces hommes ont tenté de confisquer et de détruire l'équipement des journalistes. Deux reporters du quotidien américain The New York Times ont, quant à eux, été forcés de sortir de leur véhicule, et se sont vu casser leur matériel, lundi 14 février. Reporters sans frontières condamne ces actes brutaux à l'encontre de journalistes et dénonce avec force l'isolement forcé dans lequel les autorités maintiennent l'avocat depuis sa libération de prison. L'organisation appelle le gouvernement chinois à arrêter immédiatement cet acharnement illégal contre Chen Guangcheng, ses proches et ses soutiens. Arrêté le 21 juin 2006 Chen Guangcheng a été condamné en août de la même année à une peine de quatre ans et trois mois de prison ferme, suite à ses enquêtes sur les avortements et les stérilisations forcés. Il a subi des mauvais traitements lors de sa détention. Après avoir purgé la totalité de sa peine, il a été assigné à résidence, et ce depuis le 9 septembre 2010. Son épouse et lui ont récemment été passés à tabac pour avoir fait circuler une vidéo dénonçant leur surveillance permanente. --------------------------------------------------- Chen Guangcheng passé à tabac pour un témoignage filmé 11-02-2011 Chen Guangcheng, célèbre avocat chinois "aux pieds nus", défenseur des droits de l'homme et de la liberté d'expression, a été passé à tabac par la police pour avoir fait parvenir une bande vidéo qui le montrait, lui et sa famille, assignés à résidence. Du fait de ses blessures, l'avocat est alité. Il n'a pas pu recevoir des soins. Son épouse, Yuan Weijing, a également été frappée. Reporters sans frontières est choquée par la violence déployée par les forces de l'odre et appelle celles-ci, dans un premier temps, à permettre à l'avocat de recevoir les soins médicaux nécessaires et de cesser immédiatement toute violence envers sa famille. L'organisation demande la remise en liberté totale et immédiate de Chen Guangcheng, de sa famille, ainsi que celle de tous les défenseurs de la liberté d'expression, illégalement assignés à résidence. Reporters sans frontières salue l'initiative audacieuse de cette vidéo et dénonce, preuve à l'appui, les méthodes illégales utilisées par les autorités chinoises pour priver les militants des droits de l'homme de leur liberté au-delà du terme de leur peine. Ce document prouve que, trop souvent, les sorties de prison s'avèrent de fausses libérations. Cheng Guangcheng est officiellement libre depuis le 9 septembre 2010, après avoir purgé une peine de quatre ans de prison ferme. Diffusée le 9 février 2011 par une organisation de défense des droits de l'homme, China Aid Association, cette vidéo d'une heure montre Cheng Guangcheng et sa famille, surveillés dans leur petite ferme, dans la province du Shandong, à l'Est de la Chine, par des vigiles utilisant des "méthodes de voyous", selon les propres termes de l'avocat. Son épouse raconte le voyeurisme des gardes, qui vont jusqu'à installer des escabeaux devant chez eux pour les observer. L'ensemble du village est sous vidéo-surveillance. Il est impossible de communiquer par téléphone portable. Chen Guangcheng explique que la police dissuade les voisins de lui rendre visite en le qualifiant de "traître" et de "contre-révolutionnaire". Tout contact avec l'extérieur lui est formellement interdit. Chen Guangcheng, brillant avocat, autodidacte aveugle, se livre dans un long discours face à la caméra : "J'ai quitté une prison étroite pour une plus grande". Il appelle au soutien international, et explique l'importance de la diffusion de cette vidéo. Il critique les actions illégales du gouvernement chinois. "Pourquoi ont-ils si peur que je parle au monde extérieur? Parce qu'ils savent très bien qu'ils ont tort, ils savent que ce qu'ils font est illégal". Il exprime son soutien à son collègue Gao Zhisheng, disparu depuis avril 2010 et Liu Xiaobo, intellectuel chinois et lauréat du prix Nobel de la paix 2010. Sa femme raconte ensuite les humiliations régulières dont ils sont victimes. Cette vidéo est un appel alarmant et courageux, une preuve du traitement révoltant qu'infligent les autorités chinoises à Chen Guangcheng et à sa famille et perce les mensonges du gouvernement chinois. Cette vidéo permet également d'imaginer les conditions de détention déplorables et l'isolement forcé de nombreux militants des droits de l'homme, telle que Liu Xia, épouse de Liu Xiaobo, "officiellement libre", mais assignée à résidence depuis le 8 octobre dernier.
16 février 2011 Plusieurs journalistes étrangers ont rapporté, le 15 février 2011, avoir été violemment repoussés aux abords du domicile de Chen Guangcheng, avocat et défenseur des droits de l'homme, assigné à résidence dans le village de Dongshigu, dans la procince du Shandong (Est). Trois journalistes français : Brice Pedroletti, du quotidien Le Monde, Stéphane Lagarde, de Radio France Internationale et Ursula Gauthier, de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, cherchaient à rentrer en contact avec Chen Guangcheng, lorsqu'ils ont été brutalement repoussés par "une dizaine de types costauds" qui se disaient appartenir à "une brigade de maintien de l'ordre dans le village". Ces hommes ont tenté de confisquer et de détruire l'équipement des journalistes. Deux reporters du quotidien américain The New York Times ont, quant à eux, été forcés de sortir de leur véhicule, et se sont vu casser leur matériel, lundi 14 février. Reporters sans frontières condamne ces actes brutaux à l'encontre de journalistes et dénonce avec force l'isolement forcé dans lequel les autorités maintiennent l'avocat depuis sa libération de prison. L'organisation appelle le gouvernement chinois à arrêter immédiatement cet acharnement illégal contre Chen Guangcheng, ses proches et ses soutiens. Arrêté le 21 juin 2006 Chen Guangcheng a été condamné en août de la même année à une peine de quatre ans et trois mois de prison ferme, suite à ses enquêtes sur les avortements et les stérilisations forcés. Il a subi des mauvais traitements lors de sa détention. Après avoir purgé la totalité de sa peine, il a été assigné à résidence, et ce depuis le 9 septembre 2010. Son épouse et lui ont récemment été passés à tabac pour avoir fait circuler une vidéo dénonçant leur surveillance permanente. --------------------------------------------------- Chen Guangcheng passé à tabac pour un témoignage filmé 11-02-2011 Chen Guangcheng, célèbre avocat chinois "aux pieds nus", défenseur des droits de l'homme et de la liberté d'expression, a été passé à tabac par la police pour avoir fait parvenir une bande vidéo qui le montrait, lui et sa famille, assignés à résidence. Du fait de ses blessures, l'avocat est alité. Il n'a pas pu recevoir des soins. Son épouse, Yuan Weijing, a également été frappée. Reporters sans frontières est choquée par la violence déployée par les forces de l'odre et appelle celles-ci, dans un premier temps, à permettre à l'avocat de recevoir les soins médicaux nécessaires et de cesser immédiatement toute violence envers sa famille. L'organisation demande la remise en liberté totale et immédiate de Chen Guangcheng, de sa famille, ainsi que celle de tous les défenseurs de la liberté d'expression, illégalement assignés à résidence. Reporters sans frontières salue l'initiative audacieuse de cette vidéo et dénonce, preuve à l'appui, les méthodes illégales utilisées par les autorités chinoises pour priver les militants des droits de l'homme de leur liberté au-delà du terme de leur peine. Ce document prouve que, trop souvent, les sorties de prison s'avèrent de fausses libérations. Cheng Guangcheng est officiellement libre depuis le 9 septembre 2010, après avoir purgé une peine de quatre ans de prison ferme. Diffusée le 9 février 2011 par une organisation de défense des droits de l'homme, China Aid Association, cette vidéo d'une heure montre Cheng Guangcheng et sa famille, surveillés dans leur petite ferme, dans la province du Shandong, à l'Est de la Chine, par des vigiles utilisant des "méthodes de voyous", selon les propres termes de l'avocat. Son épouse raconte le voyeurisme des gardes, qui vont jusqu'à installer des escabeaux devant chez eux pour les observer. L'ensemble du village est sous vidéo-surveillance. Il est impossible de communiquer par téléphone portable. Chen Guangcheng explique que la police dissuade les voisins de lui rendre visite en le qualifiant de "traître" et de "contre-révolutionnaire". Tout contact avec l'extérieur lui est formellement interdit. Chen Guangcheng, brillant avocat, autodidacte aveugle, se livre dans un long discours face à la caméra : "J'ai quitté une prison étroite pour une plus grande". Il appelle au soutien international, et explique l'importance de la diffusion de cette vidéo. Il critique les actions illégales du gouvernement chinois. "Pourquoi ont-ils si peur que je parle au monde extérieur? Parce qu'ils savent très bien qu'ils ont tort, ils savent que ce qu'ils font est illégal". Il exprime son soutien à son collègue Gao Zhisheng, disparu depuis avril 2010 et Liu Xiaobo, intellectuel chinois et lauréat du prix Nobel de la paix 2010. Sa femme raconte ensuite les humiliations régulières dont ils sont victimes. Cette vidéo est un appel alarmant et courageux, une preuve du traitement révoltant qu'infligent les autorités chinoises à Chen Guangcheng et à sa famille et perce les mensonges du gouvernement chinois. Cette vidéo permet également d'imaginer les conditions de détention déplorables et l'isolement forcé de nombreux militants des droits de l'homme, telle que Liu Xia, épouse de Liu Xiaobo, "officiellement libre", mais assignée à résidence depuis le 8 octobre dernier.
Publié le
Updated on
20.01.2016