Des équipes de journalistes malmenées pendant la couverture du procès de Xu Zhiyong
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Le défenseur des droits de l’homme et cyberdissident Xu Zhiyong est actuellement en procès pour “rassemblement d'une foule dans le but de troubler l'ordre public” devant le tribunal intermédiaire numéro 1 de Pékin. Il a fait le choix de se défendre par le silence, alors qu’à l’extérieur, des journalistes étrangers ont été empêchés d’assister au procès.
Le procès de Xu Zhiyong, qui risque jusqu’à cinq ans de prison, s’est ouvert le 22 janvier 2014 sous haute protection policière. Xu Zhiyong, ardent défenseur de la lutte contre la corruption a été arrêté en juillet dernier, en même temps que de nombreux membres du mouvement qu’il a créé : le Mouvement des nouveaux citoyens. Bien qu’ils aient tous été arrêtés dans le cadre de la même affaire, les membres du collectif, qui milite pour la transparence du patrimoine des officiels chinois, vont être jugés séparément, contrairement à ce que prévoit le droit chinois.
Les journalistes ont été tenus à l’écart du procès, et empêchés de filmer même l’extérieur du tribunal. Les équipes de la BBC, SkyNews et CNN se trouvant devant la Cour ont été contraintes de quitter les lieux après que des policiers en uniforme et en civil les y ait poussés.
Le journaliste de CNN, David McKenzie a expliqué sur Twitter avoir été, “malmené et détenu”, alors que son matériel a été détruit par les autorités. Toutefois, la vidéo n’a pas été supprimée.
Elle témoigne de la violence des policiers, prêts à tout pour limiter la couverture médiatique du procès. Suite à cet incident, le signal de la chaîne CNN a été coupé dans le pays.
Les journalistes Mark Stone de SkyNews et Martin Patience de la BBC ont également été agressés par des policiers.
Vidéo de Mark Stone
Vidéo de Martin Patience
Yang Maodong, un défenseur de Xu Zhiyong dont le nom de plume est Guo Feixiong, a lui aussi été arrêté le le 8 août 2013 pour « rassemblement illégal » et « trouble à l’ordre public ». Déjà dans le collimateur des autorités, ce contestataire est toujours derrière les barreaux.
La Chine, qui fait partie des “Ennemis d’Internet”, se place au 173ème rang sur 179 dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016