Cuba : fin de Printemps noir pour des dissidents… et pour le pays ?

retrouver ce média sur www.ina.fr

A Cuba, les citoyens n’ont le droit de soutenir qu’une seule opinion : celle d’un régime vieux d’un demi-siècle. Sous la tutelle directe des frères Castro, le Département d’orientation révolutionnaire (DOR) veille sur le contenu des publications et des journaux. Quand il était au pouvoir, Fidel Castro s’assurait lui-même de la conformité des articles aux principes de la “Révolution”. Etre journaliste à Cuba, c’est souvent choisir entre la censure et la prison. En 2003, vingt-sept d’entre eux ont payé de leur liberté l’audace d’avoir fondé une presse dissidente. Ils sont aujourd’hui sortis de prison ou en passe de l’être, alors qu’une nouvelle génération de blogueurs, encore marginale, tente prendre le relais sur Internet, que les autorités s’efforcent de contrôler. Mais si les temps changent, le régime dure. Cuba est loin d’être entré dans l’ère de l’information libre et pluraliste.
retrouver ce média sur www.ina.fr
18 mars 2003. Alors que la planète a les yeux rivés sur le déclenchement de la guerre en Irak, le gouvernement de Fidel Castro fait arrêter 75 opposants politiques. Parmi eux, 27 journalistes dont Ricardo González Alfonso, notre correspondant. Ce Printemps noir marque la fin d’une période de dégel inaugurée dans les années 90. La “période spéciale”.
retrouver ce média sur www.ina.fr
Fidel Castro donne des signes de fatigue. Le dictateur cubain, qui figure parmi plus anciens dirigeants du monde, cèdera en juillet 2006 les rênes du pouvoir à son frère Raúl. Le régime donne quelques gages diplomatiques. Des sorties de prison ont lieu en cette période de succession dynastique. Et déjà, l’exil à la clé pour les dissidents relâchés.
retrouver ce média sur www.ina.fr
Non, Fidel Castro ne tolère pas de presse d’opposition. Cuba est le seul pays du continent où aucune presse n’a droit de cité hors du contrôle des autorités. Pour le régime castriste, l’opinion contraire ou divergente est forcément “contre-révolutionnaire”. Donc, interdite. A Cuba, premier rang mondial en densité de population carcérale, l’axiome s’applique à la lettre.
Publié le
Updated on 20.01.2016