Ching Cheong va être jugé
Organisation :
Reporters sans frontières déplore vivement le transfert du dossier du journaliste hongkongais Ching Cheong devant le second parquet populaire de Pékin. Arrêté le 22 avril 2005, le reporter est maintenu en détention dans la capitale chinoise. « L'instruction du dossier est close. Techniquement, son procès peut avoir lieu dès aujourd'hui », a déclaré sa femme Mary Lau au quotidien singapourien The Straits Times pour lequel Ching Cheong couvre la Chine depuis Hong Kong. Ching Cheong va être jugé alors même que les autorités chinoises n'ont apporté aucune preuve matérielle de sa culpabilité. « Nous avions espéré qu'il serait relâché sans procès car il est innocent» , a regretté sa femme qui n'a pas été autorisée à lui rendre visite malgré ses demandes répétées . Il n'a, par ailleurs, pas eu le droit à être assisté d'un avocat durant ses huit mois de détention.
Le journaliste est accusé d'espionnage au profit de Taïwan. Il encourt une très lourde peine de prison. Selon les autorités chinoises, il aurait monté des réseaux et détenu de nombreuses informations militaires et économiques qualifiées de secrètes. En réalité, Ching Cheong a été arrêté alors qu'il tentait d'obtenir le manuscrit d'interviews secrètes de l'ancien dirigeant réformiste Zhao Ziyang.
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9.12.2005
Troisième extension de la détention provisoire de Ching Cheong !
Reporters sans frontières dénonce la nouvelle extension, pour une durée de trois mois, de la détention provisoire du journaliste hongkongais Ching Cheong. Son employeur, le quotidien singapourien The Straits Times, a confirmé que le Conseil d'Etat chinois avait déjà prorogé par deux fois le délai de détention du journaliste injustement accusé d'espionnage au profit de Taïwan. « La complexité de l'affaire invoquée officiellement pour justifier une telle décision ne parvient même pas à masquer cette atteinte à la liberté de la presse » a déclaré l'organisation.
Selon des informations relayées par l'Agence France-Presse, les autorités avaient déjà procédé en octobre et en novembre à des prolongations de détention. La loi chinoise prévoit que les résultats de l'enquête sur le journaliste auraient dû être transmis au procureur début octobre 2005.
Interpellé le 22 avril 2005, Ching Cheong, âgé de 55 ans, a été officiellement mis en état d'arrestation le 5 août. Il est détenu par le Département de la sécurité d'Etat à Pékin.
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21.10.05
Six mois de détention au secret pour Ching Cheong
Ching Cheong, journaliste de Hong Kong injustement inculpé d'espionnage au profit de Taïwan, va entamer, le 22 octobre 2005, son septième mois de détention en Chine populaire.
Reporters sans frontières est indignée par la détention au secret de Ching Cheong, que les autorités chinoises tentent de justifier en lançant des campagnes de calomnie contre lui et sa famille. « Les gouvernements de Hong Kong et de Singapour doivent se mobiliser pour faire entendre raison à Pékin dans l'affaire Ching Cheong. La mobilisation de tous doit se poursuivre », a affirmé l'organisation qui réitère sa demande de libération.
Plus de 15 000 personnes ont déjà signé une pétition internationale lancée par Reporters sans frontières et la Hong Kong Journalists Association en faveur de Ching Cheong.
Six mois après son interpellation, le journaliste est détenu au secret dans des locaux de la Sécurité d'Etat à Pékin. Les autorités lui ont refusé toute visite, notamment de son employeur, le quotidien singapourien Straits Times. Son épouse, Mary Lau, a été invitée à Pékin, mais de peur d'être également arrêtée, elle a renoncé.
Correspondant du Straits Times à Hong Kong, Ching Cheong, âgé de 55 ans, a été appréhendé par la police politique le 22 avril 2005 alors qu'il se rendait à Canton (Sud). Selon plusieurs sources, il tentait de récupérer des documents concernant l'ancien dirigeant du parti communiste chinois Zhao Ziyang, décédé en janvier 2005.
Le 31 mai, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que Ching Cheong avait avoué être un « espion à la solde d'agences étrangères ». Le 5 août, le journaliste a été inculpé d'espionnage au profit de Taïwan. Il risque la prison à vie pour avoir « mis en danger la sécurité nationale ». Le 17 août, la Sécurité d'Etat a refusé qu'un avocat le défende.
Mary Lau a démenti les accusations portées contre son mari, en affirmant qu'il a toujours vécu modestement. Il n'a jamais reçu d'argent de Taïwan, et il était animé par l'envie d'informer, et non pas de nuire à la Chine populaire.
Reporters sans frontières condamne fermement les campagnes de calomnie contre Ching Cheong relayées par des publications de Hong Kong favorables au gouvernement de Pékin. Ainsi, une journaliste de Shenzhen a été accusée d'être la complice et la maîtresse de Ching Cheong. Ce qu'elle a immédiatement démenti lors d'une conférence de presse à Hong Kong.
Publié le
Updated on
20.01.2016