Assassinat de Munir Sangi : des suspects arrêtés et des fonctionnaires sanctionnés

Munir Sangi de la chaîne KTN a été abattu par des inconnus le 29 mai à Larkana alors qu'il couvrait un conflit entre deux tribus. Ses collègues pensent qu'il a été tué pour avoir dénoncé les abus d'un chef d'une des tribus. Reporters sans frontières demande une enquête approfondie.

Reporters sans frontières prend acte de l'arrestation de deux suspects, Mullan Madad alias Madoo Unar et Abdul Karim alias Adloo Unar, pour le meurtre de Munir Sangi, cameraman de la chaîne privée en sindhi Kawish Television Network (KTN), le 29 mai 2006. Quatre autres personnes auraient été placées en garde à vue. Reporters sans frontières demande aux autorités de la province du Sind de tout mettre en oeuvre afin que les commanditaires de l'assassinat soient identifiés et appréhendés. Par ailleurs, plusieurs fonctionnaires ont été suspendus dans cette affaire, notamment un officier de la police du district de Larkana, et Akhtar Hussain, le médecin légiste qui avait effectué l'autopsie. Ce dernier a vraisemblablement falsifié son rapport afin de démontrer que Munir Sangi n'avait pas été tué par balles. Mais, suite à la demande de la famille, le corps de Munir Sangi a été soumis à une deuxième autopsie, qui a démenti le résultat de la première. --------------------------- 31.05.2006 Un cameraman d'une chaîne privée tué Reporters sans frontières est attristée par la mort de Munir Sangi, cameraman de la chaîne privée en sind Kawish Television Network (KTN), le 29 mai 2006 à Larkana, dans la province du Sind (Sud-Est). Le journaliste avait déjà reçu des menaces pour ses articles sur les abus d'Altaf Unar, un ministre local. "Il est indispensable que ce crime ne reste pas impuni. La police et la justice pakistanaises doivent conduire l'enquête de manière professionnelle et impartiale", a déclaré l'organisation. Munir Sangi a été abattu par des inconnus alors qu'il couvrait un conflit armé entre la tribu des Unar et des Abro à Larkana. Le journaliste a été blessé à la poitrine. Il est mort au bout de quelques heures, faute d'avoir été secouru. Des manifestations de journalistes ont eu lieu dans les grandes villes de la province pour demander aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d'arrêter les coupables de ce meurtre et assurer la protection des journalistes.
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Updated on 20.01.2016