Alors que l'Assemblée mondiale de la santé se tient à Genève, les autorités chinoises ont tenté d'étouffer des informations sur une épidémie de fièvre aphteuse
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Reporters sans frontières est indignée par l'attitude des autorités centrales et de la province du Shandong (Est) qui ont tenté de censurer des informations sur une épidémie de fièvre aphteuse qui aurait touché plusieurs dizaines d'enfants depuis fin avril 2007.
"On pensait que les autorités locales et nationales avaient tiré les conséquences de la censure imposée aux médias au début de l'épidémie de SRAS en 2002. Visiblement, les mauvaises habitudes ne changent pas. Des officiels chinois ont préféré faire taire les médias plutôt que de protéger la population. Nous demandons à l'Assemblée mondiale de la santé de se prononcer sur cette censure inacceptable des informations sur un nouveau phénomène épidémiologique en Chine populaire", a déclaré l'organisation.
Le 12 mai, des officiels chinois ont finalement reconnu qu'une épidémie de fièvre aphteuse avait tué un nourrisson et infecté plusieurs dizaines d'enfants depuis fin avril, à Linyi, dans la province du Shandong. Le 13 mai, le Bureau de la Santé du Shandong a dénoncé sur son site Internet les "rumeurs" qui font état de 26 enfants morts de cette épidémie.
De nombreux sites et journaux chinois, notamment le Shanghai Morning Post, ont rapporté que les autorités avaient étouffé l'affaire, ce qui a provoqué la panique à Linyi. Près de trois cents personnes, principalement des enfants, sont hospitalisées dans la ville.
La fièvre aphteuse est une infection virale qui touche d'abord la gorge, causée par le virus Coxsackie. Elle est mortelle en cas de complication.
En 2002 et 2003, après avoir interdit pendant plusieurs mois la publication d'articles relatifs à l'épidémie, les autorités chinoises avaient, du jour au lendemain, engagé les médias dans une campagne de propagande et de mobilisation nationale pour lutter contre le fléau du SRAS.
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Updated on
20.01.2016