Un journaliste emprisonné après un nouveau procès inique en Azerbaïdjan
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation du journaliste azerbaïdjanais Afgan Sadygov à deux ans et demi de prison ferme sur la base de fausses accusations.
« Ce procès est une nouvelle mascarade qui viole le droit à un procès équitable et la liberté de la presse, garantis par la Convention européenne des droits de l’Homme et le Pacte international relatif au droits civils et politiques, déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale chez RSF. La justice et le gouvernement azerbaïdjanais ont pour obligation de respecter les accords qu’ils ont signés, sous peine de sanctions. Afgan Sadygov doit être libéré et les accusations sans fondement portées contre lui doivent être rejetées en appel. »
Afgan Sadygov animait un site d’information traitant de dysfonctionnements politiques à Djalilabad et dans les régions voisines – mauvaise qualité des routes, mauvais entretien des infrastructures ou encore gaspillage d’argent public.
Le régime d’Ilham Aliyev a régulièrement recours à ce genre d’accusations fallacieuses pour faire taire les journalistes et blogueurs critiques. Les cas de Faïg Amirov ou de Seymour Khazi illustrent cette tendance. Et lorsqu’un journaliste choisit l’exil pour continuer à dénoncer les injustices perpétrées par le gouvernement, ces méthodes peuvent être appliquées à des membres de sa famille.
L’Azerbaïdjan occupe la 163ème place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2016.