Viktor Lazic libéré
Organisation :
Le reporter serbe Viktor Lazic a été libéré en fin d'après-midi et transféré en Géorgie.
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16.09.2001
Arrestation d’un reporter serbe en Ossétie du Sud
Reporters sans frontières condamne avec vigueur l'arrestation, le 10 septembre 2011, du reporter serbe, Viktor Lazic, alors qu’il se rendait en Ossétie du sud par la Géorgie. Arrêté par les gardes frontières, il a été transféré à la prison de Tskhinvali, capitale de l’Ossétie du sud, où il a été placé en garde à vue, pour “traversée illégale de la frontière”. L’organisation demande sa remise en liberté immédiate.
Diplômé en droit, doctorant et polyglotte, Viktor Lazic entendait se rendre en Ossétie du Sud dans le cadre d’une mission confiée par son éditeur serbe, Press, afin de rédiger des chroniques de voyage hebdomadaires. Auteur de deux best-sellers sur ses voyages, c’était la deuxième fois que son éditeur l’envoyait faire le tour du monde.
Au départ de la ville frontalière de Gori, le 9 septembre, Viktor Lazic a passé trois points de contrôle géorgiens et russes. Sans aucun panneau ni drapeau indiquant l’entrée sur le territoire ossète, il s’est approché le lendemain d’un autre poste frontière, et a demandé aux gardes quels papiers il devait présenter. Les policiers l’ont immédiatement accusé d’avoir traversé illégalement la frontière.
Transféré à Tskhinvali, Viktor Lazic a passé les deux premiers jours dans une cellule d’isolement de la prison. Il a été soumis au bon vouloir de ses gardiens, privé de nourriture, d’accès à des soins et de lumière. Il lui était impossible de bouger. Aucun document officiel mentionnant la raison de son arrestation ne lui a été remis, et il n’a pas été autorisé à contacter un avocat. Après avoir tenté de lui voler son ordinateur portable, son téléphone et son passeport, il a subi un interrogatoire au cours duquel il a été menacé.
Press n’a pu entrer en contact avec Viktor Lazic que deux jours après son arrestation. Le ministre des Affaires étrangères ossète, Murat Dzioev, a été informé de la situation, mais a affirmé qu’il ne pouvait rien faire avant que l’ambassade serbe de Moscou ne l’ai contacté. L’ambassadrice serbe à Moscou, Jelica Kurjak, a à son tour avoué ne pas pouvoir contacter son homologue ossète, la Serbie n’ayant pas reconnu l’indépendance de l’Ossédie du Sud.
Le maintien arbitraire en détention du reporter, ainsi que les mauvais traitements physiques et psychologiques constituent de grave infractions de ses droits. L’organisation demande à ce que Viktor Lozic soit libéré dans les plus brefs délais.
Publié le
Updated on
20.01.2016