Une journaliste victime de menaces à répétition
Organisation :
Reporters sans frontières est préoccupée par les menaces répétées dont Claudia Julieta Duque, journaliste indépendante, est victime.
"La journaliste avait sollicité l'ouverture d'une enquête par le parquet mais ce dernier aurait depuis perdu le dossier. Nous sommes extrêmement préoccupés car les menaces sont sérieuses et pourraient être liées aux accusations de Claudia Julieta Duque contre le Departamento Administrativo de Seguridad (DAS, service de renseignements placé sous l'autorité du président de la République)", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous demandons au parquet de mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie sur ces menaces et de rendre publics ses résultats. Faire toute la lumière sur leur origine représente la meilleure protection pour Claudia Julieta Duque", a ajouté l'organisation.
Les 7 et 8 septembre 2004, Claudia Julieta Duque a reçu plusieurs appels téléphoniques anonymes, dont certains ont été enregistrés sur son répondeur. Au cours des dernières années, la journaliste a régulièrement été suivie ou sujette à des intimidations et menaces, qui se sont faites beaucoup plus pressantes ces derniers jours.
Claudia Julieta Duque a dénoncé ces menaces auprès de la Direction des droits de l'homme de la police nationale, qui avait estimé que le risque de mise à exécution était élevé. La journaliste avait fourni au parquet les numéros d'immatriculation des véhicules qui l'avaient suivie pour qu'une enquête soit menée. Mais, lorsque l'association colombienne Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) a demandé au parquet des informations sur l'état d'avancement de l'enquête, ce dernier lui a déclaré n'avoir aucune information sur ce dossier.
Ces menaces ont débuté en 1999, au moment où elle avait commencé à enquêter sur les irrégularités dans l'enquête sur l'assassinat du journaliste et humoriste Jaime Garzón, dossier dans lequel Reporters sans frontières s'est constituée partie civile. L'enquête de la journaliste accuse le DAS d'avoir manipulé les investigations.
Publié le
Updated on
20.01.2016