Une journaliste mise en quarantaine parce qu'elle enquête sur une affaire de corruption locale

Reporters sans frontières dénonce l'attitude du maire de Cúcuta, Ramiro Suárez Corzo, à l'encontre de la journaliste du quotidien La Opinión, Gala Marcela Peña Álvarez, qu'il a insultée et mise en quarantaine après la publication, le 27 octobre 2005, d'un article sur la corruption dans l'administration locale. « Nous exigeons de Ramiro Suárez Corzo qu'il revienne sur ses déclarations et qu'il adopte une attitude responsable. La mise en quarantaine de Gala Marcela Peña Álvarez est une mesure insidieuse qui a pour conséquence de censurer son travail en lui ôtant les moyens d'exercer son métier », a déclaré Reporters sans frontières. Le 27 octobre, le quotidien La Opinión a publié un article de Gala Marcela Peña Álvarez sur des irrégularités présumées dans le prélèvement d'un impôt pour l'éclairage public durant la période de Noël. Selon les alertes anonymes reçues par le journal, une partie de ces fonds aurait servi à créditer le compte bancaire personnel du directeur de l'Ordre et de l'espace public du gouvernement de Cúcuta, Rafael Segundo Ramírez. Depuis la diffusion de cette information, le maire de Cúcuta, Ramiro Suárez Corzo, a adopté une attitude particulièrement agressive envers Gala Marcela Peña Álvarez : appel insultant, déclarations dénigrantes sur une station locale. Il refuse de répondre aux questions de la journaliste et a donné l'ordre à des fonctionnaires de ne pas lui adresser la parole. Le maire a également ordonné à l'agence de presse de la ville de ne plus transmettre ses informations à Gala Marcela Peña Álvarez.
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Updated on 20.01.2016