Une journaliste chinoise détenue depuis une semaine

La journaliste et militante Wu Wei, ex-rédactrice pour le South China Morning Post, n'a plus donné de signe de vie ni à ses proches ni à ses collègues depuis plusieurs jours. Selon plusieurs médias hongkongais, s'appuyant sur des messages publiés sur Weibo puis relayé par le journaliste et blogueur Wen Yunchao, Wu Wei aurait été arrêtée par la police de Pékin. Aucune information quant au motif de son arrestation n'a été donnée. Elle pourrait être liée à ses prises de position en faveur de la libération de l'avocat des droits de l'homme Pu Zhiqiang. Reporters sans frontières demande des explications immédiates aux autorités pékinoises. "Comme ce fut le cas pour Gao Yu, le fait qu'une journaliste engagée comme Wu Wei ne donne plus signe de vie nous inquiète au plus au point. D'autant plus que la police politique multiplie ce type d'arrestations aux allures de kidnapping à mesure que la commémoration des événements de Tian'anmen approche" déclare Benjamin Ismaïl, responsable du bureau Asie-Pacifique. "En l'absence de charges à son encontre, nous demandons que Wu Wei soit immédiatement relâchée", ajoute-t-il. L'information de l'arrestation de la journaliste aurait circulée le 13 mai sur le réseau social Weibo, mais à la demande de sa famille, n'aurait pas été diffusée davantage. Cette nouvelle intervient au lendemain de l'arrestation de Xiang Nanfu, reporter et contributeur régulier du site d’information Boxun et quelques jours après l'annonce par les autorités du placement "sous mandat de dépôt criminel" de la journaliste Gao Yu, dont on a été sans nouvelles pendant plus d'une semaine . A l’approche de la commémoration des 25 ans du massacre de Tian’anmen, les arrestations de dissidents et opérations de censure se multiplient en Chine, qui se situe à la 175e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014 établi par Reporters sans frontières. photo : The Standard
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Updated on 20.01.2016