Une dizaine de journalistes blessés lors de manifestations de l'opposition
Organisation :
Reporters sans frontières déplore les violences qui ont touché des journalistes en marge de la visite d'un représentant du gouvernement de Pékin dans l'île. L'organisation regrette également que des policiers aient interpellé une journaliste qui ne faisait que filmer des manifestations.
"Les militants de l'opposition ont le droit de manifester, mais il est lamentable qu'ils le fassent avec une telle violence et sans aucun souci pour la sécurité des journalistes. Les relations entre la Chine et Taiwan est un sujet très controversé, mais la presse doit pouvoir en parler sans être la cible de violences ou de pressions", a affirmé l'organisation.
Le 6 novembre 2008, au moins dix journalistes ont été blessés lors de manifestations organisées par des partisans de l'opposition en marge de la rencontre à Taipei entre le président de l'Association pour les relations dans le détroit de Taiwan (affiliée au gouvernement chinois), Chen Yunlin, et le président taiwanais, Ma Ying-jeou. Par exemple, une journaliste a été blessée par un projectile lancé par un manifestant. Tandis que Yang Sun-ren, cameraman d'ETTV, a été touché par une pierre. Un autre journaliste de la chaîne FTV aurait été blessé par un policier.
Le 5 novembre dans la soirée, une présentatrice de la télévision chinoise CCTV, Chai Lu, a quant à elle été agressée devant un hôtel par des opposants. Elle a été protégée par des policiers arrivés sur les lieux dix minutes plus tard. Le même soir et au même endroit, un reporter de la chaîne Phoenix TV, basée à Hong Kong, a été malmené par des partisans de l'indépendance.
Le 4 novembre, des policiers ont interpellé et agressé la réalisatrice de documentaires Chen Yu-ching, alors qu'elle se trouvait devant l'hôtel où résidait le représentant de Pékin. Les policiers l'ont détenue pendant une heure après qu'elle a refusé de leur présenter son accréditation.
Le 2 novembre, un caméraman de la Central News Agency a été malmené par des agents de sécurité, alors qu'il couvrait une cérémonie en l'honneur du représentant chinois dans la capitale.
Par ailleurs, certains médias taiwanais se sont plaints d'avoir été écartés pour des "raisons de sécurité" des entretiens entre le président et M. Chen, alors que des journalistes venus du continent ont bénéficié d'un accès plus facile.
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Updated on
20.01.2016