Reporters sans frontières est alarmée par l'assassinat d'Atilano Segundo Pérez, de Radio Toledar, le 22 août 2006 dans la région de Cartagène (Nord). Ce crime est le troisième du genre depuis le début de l'année et l'organisation craint un retour de l'impunité.
Reporters sans frontières est alarmée par l'assassinat d'Atilano Segundo Pérez, directeur de programme de la station Radio Toledar, le 22 août 2006, à Los Alpes de Cartagena (Nord). Le journaliste avait évoqué deux jours auparavant des activités de paramilitaires d'extrême droite, censément démobilisés. L'organisation craint un retour de l'impunité.
“Après Mílton Fábian Sánchez, Atilano Segundo Pérez est le deuxième journaliste assassiné durant le mois d'août et le troisième depuis le début de l'année. La violence envers la presse se traduisait depuis quelque temps par des menaces de mort et des exils forcés. La Colombie retrouve hélas, avec ces assassinats, son rang de pays le plus dangereux du continent américain pour les journalistes, avec le Mexique. Nous appelons les autorités à retrouver au plus vite les auteurs matériels et les commanditaires de ces crimes, faute de quoi, les promesses formulées par le président Álvaro Uribe sur la liberté de la presse au moment de sa réélection resteront lettre morte et l'impunité redeviendra la règle », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 22 août, Atilano Segundo Pérez, directeur du programme « Le journal de l'information » sur Radio Todelar, a été tué devant son domicile de Los Alpes de Cartagena par des individus à moto. Le journaliste avait révélé, le dimanche 20 août, dans son émission, que des groupes paramilitaires d'extrême droite, prétendument démobilisés, se maintenaient en activité dans la région des Montes de Maria et finançaient les campagnes électorales de candidats à la mairie de Marialabaja, selon l'Agence France-Presse (AFP).
Atilano Segundo Pérez dirigeait son programme d'information depuis quatre ans, et s'intéressait particulièrement à la région instable des Montes de Maria, où paramilitaires d'extrême droite et guérilleros d'extrême gauche restent actifs, malgré la démobilisation, en juillet 2005, d'un groupe de 595 paramilitaires combattant du Bloc nord d'Autodéfenses unies de Colombie (AUC).
Parallèlement à sa profession de journaliste, Atilano Segundo Pérez avait également une activité politique à Marialabaja et était député de l'Assemblée législative du département de Bolívar.