Un témoin disculpe un homme détenu pour l'assassinat du journaliste Amado Ramírez

Salvador Cabrera, l'un des cinq témoins ayant assisté à l'assassinat d'Amado Ramírez, correspondant de la chaîne Televisa à Acapulco (Sud), a affirmé lors d'une audience devant la justice de l'État de Guerrero, le 14 novembre 2007, que Genaro Vázquez Durán, inculpé pour ce crime, n'avait pas tiré sur le journaliste. Selon le quotidien d'Acapulco El Sur, un huissier a fait venir six détenus à l'audience, dont l'inculpé, mais Salvador Cabrera a assuré qu'aucun d'entre eux n'avait tué Amado Ramírez, et que l'homme qu'il avait vu prendre la fuite le jour de l'assassinat, le 6 avril 2007, était un peu plus grand et mince avec les cheveux rasés. Salvador Cabrera avait été interrogé à deux reprises par un agent du ministère public, Gustavo Vázquez Muñoz, les 7 et 18 avril 2007. Il avait refusé de signer sa seconde déclaration en affirmant que le fonctionnaire l'avait incité à désigner Genaro Vázquez Durán comme étant le coupable. Le témoin avait ensuite confié à Televisa que l'agent aurait pu manipuler son témoignage. Gustavo Vázquez Muñoz a demandé au juge de ne pas prendre en compte la rétractation du témoin qui, d'après lui, “cherche à rendre service à l'accusé” par des déclarations qui “ne sont ni fondées ni motivées”. --------- 10.04.07 - Suppression du programme que dirigeait le journaliste assassiné Amado Ramírez L'émission d'information “Al tanto” qu'animait Amado Ramírez à la station Radiorama Acapulco, a été retirée de l'antenne, le 9 avril 2007. Cette décision est survenue trois jours après l'assassinat du journaliste, également correspondant de la chaîne Televisa à Acapulco (Sud), lors d'une vague de représailles sans précédent des narcotrafiquants. La direction de la station a invoqué des menaces contre la station. Au lendemain de l'assassinat d'Amado Ramírez, le vigile de Radiorama Acapulco aurait reçu un coup de fil anonyme disant : “Nous n'en avons pas terminé, il nous en manque un et c'est Misa”, en référence à Misael Habana, coanimateur de “Al tanto”. D'après ce dernier, Amado Ramírez avait reçu des menaces de mort par téléphone, il y a environ un mois, pendant une pause de son émission. ______________________________________________________________ 07.04.07 - Le correspondant à Acapulco d'une chaîne de télévision victime d'une vague d'assassinats
Reporters sans frontières demande aux autorités fédérales mexicaines de s'impliquer fortement pour élucider l'assassinat, le 6 avril 2007 à Acapulco (Etat de Guerrero, Sud) d'Amado Ramírez, correspondant de la chaîne de télévision privée Televisa, victime d'une vague d'assassinats ayant fait quatorze morts en quelques heures. “La mort de ce journaliste doit être prise au sérieux par les autorités. Etant donné l'ampleur de la vague de violence ayant frappé trois Etats, une enquête de grande envergure doit permettre d'éclaircir les circonstances et les responsabilités de l'exécution de notre confrère. L'affaire doit notamment être traitée au niveau fédéral”, a déclaré l'organisation. Amado Ramírez a été tué de trois balles par un inconnu qui l'avait suivi, dans une rue du centre-ville d'Acapulco, alors qu'il sortait de son travail, selon la chaîne pour laquelle il était correspondant. Le même jour, trois autres personnes ont été tuées dans le même Etat, à la suite d'actions attribuées par les autorités aux trafiquants de drogue, et dix autres personnes ont été assassinées dans les Etats de Sinaloa (Nord-Ouest) et Tamaulipas (Nord-Est). Le bureau du procureur fédéral a indiqué que, depuis le 15 mars 2007, 384 personnes soupçonnées d'être impliquées dans le trafic de drogue ont été assassinées dans tout le pays.
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Updated on 20.01.2016