Un représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, plus nécessaire que jamais
Reporters sans frontières (RSF) salue la nomination de l'homme politique français Harlem Désir au poste de nouveau représentant de l’OSCE pour la liberté des médias.
« Il était grand temps que l’OSCE sorte de cette impasse et s’entende sur un nouveau représentant pour la liberté des médias. Laisser ce poste vacant de façon permanente aurait envoyé un message désastreux aux adversaires de la liberté de la presse qui gagnent du terrain, même au cœur de la zone OSCE », déclare le président de RSF Allemagne, Christian Mihr.
“L’OSCE doit remplir sa mission de promotion de la démocratie et agir sans plus attendre au regard des violations de la liberté de la presse qui se multiplient dans des pays tels que la Russie, la Turquie, la Pologne et la Hongrie,” ajoute Sophie Busson, responsable du plaidoyer de RSF.
UN SYSTÈME D’ALERTE PRÉCOCE POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES ET DU PLURALISME DES MÉDIAS
La mission du représentant pour la liberté des médias consiste à observer l’évolution des médias dans le cadre d’un système d’alerte précoce et à aider les états membres de l’OSCE à tenir leurs engagements concernant la liberté d’expression et la liberté de la presse. Son rôle consiste entre autres à fournir des efforts afin de garantir la sécurité des journalistes, d’accompagner le développement du pluralisme des médias, de promouvoir la dépénalisation de la diffamation, de promouvoir la liberté d’Internet et d’apporter une expertise sur la réglementation et la législation des médias (www.osce.org/fom).
Harlem Désir est la quatrième personne à occuper ce poste.
Ses prédécesseurs au poste de représentant pour la liberté des médias ont été l’Allemand Freimut Duve (1998 - 2004) qui a joué un rôle crucial dans la création de cette fonction, le Hongrois Miklós Haraszti (2004 - 2010) et la Bosniaque Dunja Mijatovic (2010 - mars 2017) (http://ogy.de/tdi8).
La présidence allemande de l’OSCE en 2016 et la présidence autrichienne de cette année ont toutes deux fourni d’intenses efforts pour trouver un candidat qui satisfasse les membres de l’OSCE. Un compromis a finalement été trouvé la semaine dernière quand les ministres des Affaires étrangères des états membres se sont entendus sur plusieurs postes clés au sein de l’OSCE, dont celui du prochain secrétaire général de l’organisation (http://ogy.de/135k; http://ogy.de/6j80).