Un présentateur de radio et avocat assassiné

Un policier arrêté pour l'assassinat d'un journaliste Reporters sans frontières prend acte de l'arrestation d’un officier de police philippin pour le meurtre du journaliste et avocat Crispin Perez. Identifié par la femme de la victime, le suspect, Darwin Quimoy, aurait travaillé comme garde du corps d’un politicien local dont l'entreprise avait été critiquée par Crispin Perez au cours de son émission de radio. ---- Reporters sans frontières appelle les autorités philippines à réagir avec la plus grande fermeté après l'assassinat, dans la matinée du 9 juin 2009, du journaliste Crispin Perez, à son domicile de San Jose (province du Mindoro Occidental, Ouest) par un homme non identifié. Le journaliste venait tout juste d'animer sa matinale quotidienne sur la radio locale DWDO. Il a reçu deux balles et deux coups de poignard. "La police ne doit négliger aucune piste. Crispin Perez était avocat et également un ancien vice-gouverneur de la province, mais il n'est pas impossible que le contenu de ses programmes ait pu être à l'origine de cet assassinat. Les autorités de Manille doivent engager des moyens conséquents pour résoudre cette affaire", a affirmé l'organisation. Cet assassinat intervient quelques jours après la mort du reporter Jojo Trajano lors d'un affrontement entre la police et des criminels. Le "suspect s’est fait passer pour un client et a poignardé Perez dans le dos", a déclaré Josephine Sato, gouverneur de la province. Le journaliste, âgé de 66 ans, a été immédiatement transporté à l’hôpital St. Mary Magdalene, mais a été déclaré mort à son arrivée. Citée par la presse, Josephine Sato a affirmé que le journaliste se serait fait de nombreux ennemis pour avoir critiqué un contrat signé entre une coopérative locale et une entreprise privée influente. « Je suis convaincue que son assassinat obéit à des motifs politiques », a précisé la gouverneur. Une enquête a été ouverte mais le meurtrier, qui a fui la scène du crime à bord d’une moto, n’a toujours pas été arrêté, a déclaré Ceasar Miranda, chef provincial de la police.
Publié le
Updated on 20.01.2016