Le 24 mai, Aaron Golipardo, officier de la police nationale, a été arrêté à Manille pour l'assassinat de l'animateur de la radio dyPR, Fernando Batul, abattu le 22 mai. Selon quatre témoins, l'officier a tiré sur le journaliste alors qu'il était à bord d'une moto avec une deuxième personne, non identifiée.
Le 24 mai 2006, Aaron Golipardo, officier de la police nationale, a été arrêté à Manille pour l'assassinat de l'animateur de la radio dyPR, Fernando Batul, abattu le 22 mai. Selon quatre témoins, l'officier a tiré sur le journaliste alors qu'il était à bord d'une moto avec une deuxième personne, non identifiée.
Selon le chef de la police régionale Raul Genio, l'assassinat de Fernando Batul pourrait être lié à ses commentaires sur le comportement violent du policier. Le journaliste l'avait notamment accusé à l'antenne d'avoir menacé une serveuse avec son pistolet. Les enquêteurs ont indiqué que Aaron Golipardo avait déjà été mis en cause dans d'autres affaires de meurtres.
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22.05.2006
Un cinquième journaliste tué depuis le 1er janvier 2006
Reporters sans frontières est indignée par l'assassinat, le 22 mai 2006, de Fernando Batul, commentateur de la radio dyPR. Deux individus à moto l'ont tué par balles alors qu'il se rendait à son travail à Puerto Princesa, dans l'île de Palawan (sud-ouest de Manille). Selon le chef de la police provinciale, Elpidio de Asis, il est probable que le meurtre soit lié à son travail.
L'organisation rappelle que les assassinats de journalistes enquêtant sur la corruption sont fréquents et que les Philippines sont considérées comme le pays le plus dangereux au monde pour la presse après l'Irak. “Nous demandons aux enquêteurs d'exploiter avec attention la piste professionnelle. Nous appelons également les autorités à mettre en œuvre tous les moyens possibles afin d'améliorer la sécurité des journalistes dans le pays et de lutter contre l'impunité”, a déclaré l'organisation.
Selon la police, les assassins semblent être des tireurs professionnels et les commanditaires de l'assassinat sont probablement des fonctionnaires locaux corrompus que le journaliste a dénoncés à l'antenne. En effet, Fernando Batul était connu pour ses critiques des autorités locales sur son programme “Bastonero” et avait souvent révélé des cas de corruption. En particulier, il venait de traiter d'une affaire de recrutement illégal d'ouvriers dans laquelle des fonctionnaires étaient impliqués.
Journaliste respecté de l'île de Palawan, il avait déjà été victime d'une attaque, le 24 avril dernier. Deux grenades avaient été jetées à l'intérieur de son domicile de Puerto Princesa, mais n'avaient pas explosé. Ses agresseurs avaient laissé devant sa maison une lettre à l'encre rouge le menaçant de mort et lui conseillant de “tenir sa langue”.
Cet assassinat intervient moins d'une semaine après la mort du journaliste Albert Orsolino. Le photographe du tabloid Saksi Ngayon a été assassiné, le 16 mai, par deux inconnus à Caloocan (nord de Manille). La piste professionnelle semble également être privilégiée, car la victime avait souvent travaillé sur des dossiers sensibles.