Un journaliste victime d'une nouvelle tentative d'assassinat

Le 7 mai 2008, Agil Khalil, correspondant du quotidien d'opposition Azadlig, a été agressé pour la troisième fois depuis la fin du mois de février. Alors qu'il se rendait à son travail, un inconnu a tenté de le pousser sur les rails du métro. Plus tard dans la journée, deux hommes l'ont à nouveau agressé. “Les agressions répétées contre Agil Khalil sont inadmissibles. Ces agresseurs tentent à présent de le faire taire en essayant de l'éliminer physiquement. Les autorités doivent réagir pour mettre fin à ces agissements et permettre au journaliste de travailler en toute sécurité”, a déclaré Reporters sans frontières. Agil Khalil a été suivi alors qu'il quittait son domicile pour se rendre à la rédaction d'Azadlig. D'après le journaliste, un jeune homme le suivait et rendait compte par téléphone de l'itinéraire emprunté. À la station de métro “28 mai”, un inconnu l'a poussé sous le train qui approchait, mais il a réussi à éviter la chute. Plus tard, alors qu'il quittait le bâtiment de la rédaction, deux inconnus l'ont agressé et lui ont tordu les bras. Agil Khalil a réussi à leur échapper. Il s'est dit convaincu que les deux hommes ont tenté de l'enlever. Interrogé par Reporters sans frontières, Agil Khalil a indiqué avoir informé les autorités à plusieurs reprises qu'il était suivi et menacé, mais que celles-ci n'ont pas réagi. “Il est clair que le parquet et le ministère de la Sécurité nationale protègent leurs fonctionnaires et vont continuer à faire pression sur moi”, a déclaré le journaliste. Le 22 février 2008, des membres du ministère de la Sécurité nationale avaient agressé physiquement le journaliste parce qu'il les avait photographiés au cours d'une transaction foncière illégale. Le 13 mars, après avoir publié les images de la transaction, Agil Khalil avait reçu un coup de couteau dans la poitrine. Quelques jours à peine après son opération, les enquêteurs avaient commencé à faire pression sur lui, en exigeant que le journaliste accuse ses collègues de l'agression puis en voulant lui faire avouer un lien entre ces attaques et son homosexualité.