Un journaliste tué par de jeunes tueurs à gages, une reporter menacée par un policier
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Un présentateur de radio a été assassiné dans le nord des Philippines, portant à onze le nombre de journalistes et collaborateurs de médias tués dans le pays en 2006. Dans trois cas, Reporters sans frontières a pu confirmer que le motif professionnel est à l'origine des homicides. Au même moment, une reporter radio ne sort plus de chez elle après avoir été menacée de mort par un policier sur l'île de Palawan (au sud-ouest de Manille).
"Reporters sans frontières est indignée par la mort de Ponciano Grande qui confirme tragiquement que la vague d'assassinats de journalistes et de militants politiques n'a toujours pas été enrayée. La police et la justice doivent travailler ensemble pour résoudre cette affaire et interpeller les coupables, des adolescents tueurs à gages", a déclaré l'organisation.
Ponciano Grande, 53 ans, présentateur radio sur la station FM locale dwJJ et ancien éditorialiste des publications locales The Recorder et au Nueva Ecija Times, a été assassiné le 7 décembre alors qu'il se rendait chez des amis à Barangay, aux environs de Cabanatuan (province de Nueva Ecija, Nord). Le journaliste, ancien directeur du club de la presse de Nueva Ecija, était également propriétaire d'un ranch. Selon le site Internet INQ7, le journaliste a été assassiné par cinq coups de pistolet calibre 45 tirés par deux hommes à moto. Sa femme, présente sur les lieux du crime, a affirmé à la police que les tueurs à gages étaient des adolescents.
Par ailleurs, Lourdes Escaros-Paet, reporter à la radio FM locale dyPR, a été menacée de mort, depuis le 10 novembre, par l'officier de police Antonio Magbanua à Puerto Princesa, sur l'île de Palawan. Avant d'être relevé de ses fonctions, le policier était intervenu à trois occasions sur une radio locale pour accuser et menacer la journaliste. Le policier est impliqué dans des affaires de trafic d'êtres humains, d'enlèvements d'enfants, de corruption et d'abus de pouvoir. Placé sous protection, Lourdes Escaros-Paet ne sort plus de chez elle de peur d'être victime de représailles.
Publié le
Updated on
20.01.2016