Un journaliste tué lors d’un affrontement entre la police et un groupe criminel

Reporters sans frontières exprime sa vive émotion après la mort, le 3 juin 2009, du journaliste Jojo Trajano, victime d’une balle perdue lors d’un affrontement entre la police et un groupe criminel, dans les environs de Manille. Spécialisé dans les affaires criminelles, le journaliste se trouvait aux côtés des officiers de police pour le journal local Remate. « Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille et aux collègues du journaliste. Sa mort nous rappelle combien il est dangereux d’exercer la profession de reporter de terrain aux Philippines », a déclaré l’organisation. Jojo Trajano est le second journaliste tué dans l'exercice de ses fonctions aux Philippines. Le 3 juin 2009, à 2h30 du matin, dans la ville de Taytay (province de Rizal), des membres d’un groupe criminel ont ouvert le feu sur des policiers qui s'approchaient de leur cache, faisant trois morts : le journaliste Jojo Trajano, un policier et un membre présumé du groupe. Selon la police, le journaliste avait demandé et obtenu l'autorisation de couvrir cette opération anticriminalité. La police a arrêté six personnes à la suite de l’opération, mais au moins six suspects, et notamment le chef présumé du groupe, ont réussi à fuir, d’après le site d’informations GMA. Suite à ce drame, la chef de la police a annoncé que les règles concernant l'incorporation de journalistes lors d'interventions policières seront revues : "Nous espérons que les journalistes feront des efforts de coordination et considérerons les menaces que représente leur présence dans les opérations de police."
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Updated on 20.01.2016