Un journaliste relâché après plus de deux semaines de détention

Abou Obeida Abdallah, journaliste du quotidien privé Al-Rai al-Aam, a été libéré le 15 octobre 2006. Son journal a fait savoir que son arrestation par les services de sécurité, le 29 septembre, était en relation avec l'assassinat, au début du mois, de Mohamed Taha, rédacteur en chef du quotidien privé Al-Wifaq. Un suspect, interpellé dans cette affaire, aurait confié aux services de sécurité avoir reçu un appel du journaliste d'Al-Rai al-Aam lui annonçant le meurtre le jour même. Abou Obeida Abdallah, qui affirme avoir été bien traité en détention, a pour sa part rejeté cette accusation. -------------------------------- 03.10.2006 - Un journaliste d'Al-Rai Al-Aam détenu par les forces de sécurité depuis quatre jours Reporters sans frontières demande aux autorités soudanaises des explications sur la détention au secret d'Abou Obeida Abdallah, journaliste du quotidien indépendant Al-Rai Al-Aam, arrêté à Khartoum par les forces de sécurité, le 29 septembre 2006, sans motif officiel. “Les autorités soudanaises doivent donner des explications sur la séquestration d'Abou Obeida Abdallah. S'il est détenu pour son travail, ce journaliste doit être libéré, sans délai et sans poursuites. Si sa détention relève d'autres motifs, nous réclamons qu'ils soient rendus publics et qu'il ait droit à une procédure équitable”, a déclaré Reporters sans frontières. Le ministère de l'Information a reconnu le 2 octobre que la police détenait le journaliste “pour enquête” et qu'il serait bientôt relâché, mais sans donner plus d'explications. Abou Obeida Abdallah n'a pas eu de contacts avec ses collègues ou sa famille depuis le 29 septembre. Il n'a pas eu accès à un avocat. Selon la législation soudanaise, il aurait dû être libéré ou inculpé sous 48 heures. Le journaliste, spécialiste de la question du Darfour, avait couvert les pourparlers de paix entre le gouvernement et plusieurs groupes rebelles au sommet d'Abuja, en mai 2006. Selon des journalistes soudanais contactés par Reporters sans frontières, il serait interrogé sur ce sujet sensible, peut être pour le contraindre à dévoiler ses sources.
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Updated on 20.01.2016