Un journaliste libéré après un an de détention pour rien
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Reporters sans frontières se réjouit de la libération du journaliste Abdul Qudoos, innocenté après un an de détention. Le 31 janvier 2007, une cour de la province de Parwan (est du pays) a levé les charges de "tentative de meurtre" pesant contre ce reporter de la radio Sada-e-Sulh.
"Il est déplorable qu'Abdul Qudoos ait passé onze mois en prison, pour rien. Il est une nouvelle victime du népotisme de certains élus locaux qui abusent de leur influence pour faire arrêter ou harceler leurs adversaires. La députée Samia Sadat qui avait faussement accusé le journaliste devrait être sanctionnée et contrainte de lui payer des réparations. Cette affaire doit inciter les autorités de Kaboul à être plus vigilantes sur les plaintes déposées contre des journalistes ou des militants des droits de l'homme", a affirmé l'organisation.
Abdul Qudoos a été relâché une semaine après la décision du juge. "J'ai vécu des moments difficiles pendant cette période (...) J'ai passé tout ce temps en prison à cause de l'influence politique de Madame Sadat", a-t-il expliqué à l'organisation afghane NAI-Supporting Afghanistan Open Media. Après sa libération, le gouverneur de la province de Parwan a convoqué un conseil des anciens sur ce sujet. Il a été demandé au journaliste de ne pas faire de déclarations à la presse et de ne pas demander de réparations. La députée a dû s'engager à ne plus poursuivre le journaliste.
Abdul Qudoos, journaliste pour la station Sada-e-Sulh (Voix de la paix), avait été arrêté en février 2006 alors qu'il participait à une formation. Il avait été accusé par la députée Samia Sadat d'être à l'origine d'une tentative d'assassinat perpétrée contre elle peu après l'inauguration du nouveau Parlement afghan. La députée justifie cette accusation par l'appartenance du journaliste à la radio Sada-e-Sulh dont la rédactrice en chef, Zakai Zaki, n'était autre que sa principale adversaire lors des élections législatives. Samia Sadat a d'ailleurs tenté de fermer cette radio qu'elle considérait comme un instrument de propagande au service de ses adversaires politiques. La députée n'a apporté aucune preuve de ses allégations. Plusieurs témoins affirment en revanche que le journaliste se trouvait à un atelier de travail organisé par l'ONG afghane NAI quelques heures avant que la tentative d'assassinat n'ait lieu.
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Updated on
20.01.2016