Duber Mauriola Labán, journaliste d'une radio de Huancabamba (province de Piura, nord-ouest du pays), qui avait été enlevé le 27 décembre par un groupe de paysans armés, a été libéré trois jours plus tard après l'intervention de la police. Il porte des marques de coups sur le corps et le visage.
Duber Mauriola Labán, journaliste d'une radio de Huancabamba (province de Piura, nord-ouest du pays), qui avait été enlevé le 27 décembre par un groupe de paysans armés, a été libéré trois jours plus tard après l'intervention de la police.
Reporters sans frontières avait écrit, le 28 décembre, au ministre de l'Intérieur, Javier Reátegui Roselló, pour lui demander d'intervenir afin de sauver le journaliste. L'organisation réitère sa demande d'ouverture d'une enquête pour que soient identifiés les responsables de cet enlèvement.
Selon les déclarations de la police locale, Duber Mauriola Labán porte des marques de coups sur le corps et le visage. Il a été forcé de marcher près de dix heures jusqu'au village de Huancacarpa, où ses ravisseurs l'ont ensuite laissé attaché sur la place principale. Un porte-parole de la police a déclaré qu'aucune poursuite ne serait engagée contre les paysans qui détenaient le journaliste, mais que quatre personnes de Huancabamba avaient été incarcérées pour avoir incité à ce kidnapping.
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28.12.04
Un journaliste séquestré et malmené par un groupe de paysans
Reporters sans frontières est très préoccupée par l'enlèvement de Duber Mauriola Labán, de la station locale Radio Centinela, à Huancabamba (province de Piura, nord-ouest du pays).
"Duber Mauriola a été enlevé il y a plus de 24 heures et ses proches restent sans nouvelles de lui. La vie du journaliste étant en grand danger, nous vous demandons d'agir le plus rapidement possible afin de le mettre en sûreté. Nous demandons également l'ouverture d'une enquête, dont nous souhaitons être tenus informés », a déclaré Reporters sans frontières dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur, Javier Reátegui Roselló.
Le 27 décembre au matin, un groupe d'une cinquantaine de paysans de Huancabamba, armés de machettes, de bâtons et de couteaux, ont violemment frappé Duber Mauriola. Ils l'ont dévêtu, avant de le conduire sur une place du village de Huancacarpa, après plusieurs heures de marche forcée.
Au cours de l'après-midi, huit agents de police auraient tenté de le secourir, mais, débordés par le nombre de paysans, ils auraient battu en retraite. Le procureur et des renforts de police en provenance de Lima étaient attendus pour apaiser la situation. Depuis, les proches du journaliste n'ont reçu aucune nouvelle.
Les paysans, membres du comité d'autodéfense de Huancabamba, accuseraient Duber Mauriola de défendre les intérêts de l'entreprise minière Majaz qui, selon eux, pollue la zone.
Créés entre 1980 et 2000, les comités d'autodéfense avaient à l'origine pour vocation de faire face aux violences du Sentier Lumineux dans des zones où la présence policière était réduite.