Un journaliste libéré après six jours de captivité

Reporters sans frontières se félicite de la libération, le 8 septembre 2005, de Ezatullah Zawab, correspondant dans la province de Nangarhar de l'agence Pajhwok Afghan News et rédacteur en chef du bimensuel local Meena. Il avait été enlevé le 2 septembre à Jalalabad. Ezatullah Zawab a été retrouvé inconscient vers une heure du matin, aux environs de Samarkhel, dans la province de Nangarhar. " J'ai été kidnappé par six hommes de Jalalabad. Ils m'ont emmené dans une camionnette, m'ont bâillonné et bandé les yeux", a déclaré le journaliste très éprouvé. Ses agresseurs lui ont demandé à plusieurs reprises pourquoi il avait insulté des moudjahidin et des religieux musulmans dans ses articles. Il a également été interrogé sur ses affinités politiques. Selon Ayub Shinwari, responsable de la section criminelle de la police de Nangarhar, Ezatullah Zawab a été retrouvé par une patrouille. Détenu pendant six jours dans une cave, il a été très peu nourri. _____________________________________________________________ 5.09.2005 Un journaliste arrêté à Jalalabad Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Ezatullah Zawab, rédacteur en chef du bimensuel Meena, détenu à Jalalabad (province de Nangarhar, Est) depuis le 2 septembre 2005. « A la veille d'élections législatives cruciales pour l'Afghanistan, il est déplorable que des journalistes soient mis sous pression par les autorités locales qui se comportent en potentats, a estimé Reporters sans frontières. Nous demandons au gouvernement de Kaboul d'intervenir pour qu'Ezatullah Zawab soit libéré au plus vite et que la sécurité de tous les journalistes de la province de Nangarhar soit garantie. » Ezatullah Zawab, correspondant dans la province de Nangarhar de l'agence Pajhwok Afghan News et rédacteur en chef du bimensuel local Meena, a été arrêté le 2 septembre par des policiers à Jalalabad. Deux jours auparavant, il avait alerté l'Afghan Independent Journalists Association (AIJA) sur les intentions du gouverneur de le punir après la publication d'articles satiriques qui auraient irrité le directeur provincial du ministère de la Culture, de l'Information et du Tourisme, ainsi que des leaders religieux. Une trentaine de journalistes de Jalalabad ont manifesté devant les locaux de l'administration provinciale pour dénoncer cette détention illégale.
Publié le
Updated on 20.01.2016