Un journaliste kurde en liberté provisoire après plus de quatre mois de détention
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Le correspondant de l'agence de presse prokurde DIHA, Birol Duru, a été libéré le 29 décembre 2005 de la prison de Diyarbakir (sud-Est du pays) où il était détenu depuis le 10 août. Il a été relâché à la fin de la deuxième audience de son procès ouvert le 8 décembre.
Birol Duru est toujours poursuivi par la justice turque pour appartenance au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie. Il avait été interpellé en possession d'une cassette de propagande des militants du PKK, alors qu'il réalisait un reportage sur un trafic de cannabis à Bingöl (sud-Est) impliquant un commandant de gendarmerie locale.
Le journaliste réfute les accusations d'appartenance au PKK et avance la thèse du complot. Depuis le 17 novembre, il est également inculpé de « dénigrement des forces de sécurité » dans la même affaire.
Il encourt une peine de trois à dix ans de prison. La prochaine audience de son procès n'a pas été fixée.
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13 décembre 2005
Le journaliste Birol Duru est toujours derrière les barreaux
Birol Duru, correspondant de l'agence de presse prokurde Diha, est incarcéré depuis quatre mois dans le sud-est de la Turquie, suite à son interpellation le 10 août dernier dans le village de Dinarbey. Le journaliste est poursuivi pour «collaboration avec le PKK», conformément aux articles 220 alinéa 7(«adhésion à une organisation armée») et 314 alinéa 3 («appartenance à une organisation criminelle») du code pénal turc. Il se trouve actuellement à la prison de Diyarbakir (sud-est du pays).
«Les accusations hâtives émises par les autorités à l'encontre du journaliste mettent en évidence l'usage abusif du nouveau code pénal turc pour poursuivre les défenseurs des droits humains et les journalistes. La détention de Birol Duru est basée sur des articles mal formulés, dont le manque de précision permet aux autorités de réprimer les journalistes comme bon leur semble», a déclaré Reporters sans frontières.
Les autorités accusent Birol Duru d'avoir eu en sa possession une cassette vidéo montrant des militants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) attaquer un véhicule militaire turc le 26 juillet dernier dans le village d'Eskibalta. Elles lui reprochent également d'avoir voulu faire parvenir cette cassette aux agences de presse et aux chaînes nationales. La gendarmerie de Dinarbey a saisi la caméra, l'enregistreur et l'appareil photo du correspondant afin que «les preuves ne soient pas anéanties ».
Les avocats du journaliste ont saisi tour à tour le tribunal de Karlovia, le tribunal correctionnel de Bingöl et la cour d'assises de Diyarkabir, pour demander sa libération, en vain. L'article 100 de la loi sur les procédures pénales stipule que l'accusé peut rester en détention «s'il y a risque d'évasion, s'il y a lieu d'anéantir, de dissimuler ou de modifier des preuves ou s'il y a lieu de danger ou de pression envers les témoins de la part de la personne interpellée».
Le 17 novembre, Birol Duru a également été inculpé de «dénigrement des forces de sécurité», conformément à l'article 301 du code pénal turc, pour avoir publié via l'agence de presse Diha et en collaboration avec la section locale de l'Association turque des droits de l'homme (IHD), un communiqué déclarant que les forces de sécurité brûlaient des forêts à Bingöl et Tunceli (sud-est du pays).
Le tribunal de Diyarbakir n'a toujours pas décidé du sort de Birol Duru, ni de celui de Daimi Açig, membre de l'Association turque des droits de l'homme, interpellé avec le journaliste le 10 août.
La première audience du procès s'est déroulée le 8 décembre devant la 4e chambre d'assises de Diyarkabir. L'un des avocats de Birol Duru, Servet Özen, a contesté l'accusation, déclarant que la cassette n'appartenait pas à son client et que, dans tous les cas, il ne s'agissait que d'une cassette de propagande fournie par l'organisation à un journaliste. « Mon client a uniquement voulu informer l'opinion publique sur un fait existant », a commenté Servet Özen.
La prochaine audience a été fixée au 28 décembre.
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20.01.2016