Un journaliste de Radio Mindanao Network meurt des suites de ses blessures

Le 9 août , Dennis Cuesta, journaliste de Radio Mindanao Network, est mort des suites de ses blessures. Il était dans le coma depuis le 4 août, date à laquelle un homme avait ouvert le feu à cinq reprises sur Dennis Cuesta alors qu'il marchait dans un centre commercial de General Santos City, sur l'île de Mindanao (Sud). Le 5 août, des médecins avaient pourtant réussi à extraire la balle qui s'était logée dans le crâne du journaliste. Dennis Cuesta animait le talkshow "Straight to the Point", connu pour son ton agressif sur des sujets controversés comme la corruption ou le trafic de drogue. La police n'a pas écarté la possibilité que cette attaque soit liée à son métier de journaliste. Le 5 août, la police a créé une cellule d'enquête sur cette affaire. "Cet incident est très malheureux et nous le condamnons. J'ai demandé à la police de m'envoyer des mises à jour régulières de l'avancée de l'enquête", a déclaré Jésus Dureza, le porte-parole de la Présidente. Deux jours avant la mort de Dennis Cuesta, son collègue, Martin Rojas, animateur de la Radio Mindanao Network (RMN), a été tué à Roxas City, sur l'île de Panay (Centre). Selon l'agence Reuters, il est mort à l'hôpital Emmanuel de Capiz, vers 14h, après avoir reçu une balle dans la colonne vertébrale. Le journaliste a été attaqué par des individus armés encore non identifiés, alors qu'il se rendait à son domicile. Martin Rojas est décrit par ses collègues comme un commentateur qui critiquait notamment les politiciens locaux, des soldats et des policiers accusés de corruption. Reporters sans frontières demande aux autorités compétentes d'identifier et de sanctionner les responsables de ces assassinats qui surviennent un mois seulement après l'assassinat d'un journaliste dans la province de Quezon. Nous demandons au gouvernement d'envoyer un signal fort en faveur de la protection des médias en mobilisant de nouveaux moyens pour la Task Force, chargée d'enquêter sur les crimes contre les journalistes", a déclaré l'organisation.
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Updated on 20.01.2016