Un journaliste de plus derrière les barreaux

Reporters sans frontières dénonce vivement l'arrestation de Oscar Mario González, de l'agence de presse Grupo de Trabajo Decoro, le 22 juillet à La Havane, lors d'une nouvelle vague répressive. Ce nom s'ajoute à celui des 21 journalistes détenus dans des conditions déplorables depuis le 18 mars 2003.

Reporters sans frontières dénonce vivement l'arrestation de Oscar Mario González, de l'agence de presse Grupo de Trabajo Decoro, le 22 juillet 2005 à La Havane. 21 journalistes cubains sont actuellement détenus dans des conditions exécrables dans différentes prisons de La Havane. « Oscar Mario González est devenu le 22ème exemple de la situation déplorable de la liberté de la presse à Cuba », a déclaré Reporters sans frontières. Le journaliste indépendant a été arrêté le 22 juillet au matin et se trouve actuellement à l'Unité de la police nationale de Playa (La Havane), où il a été transféré après avoir été détenu dans une unité de la police nationale révolutionnaire. Oscar Mario González a été arrêté en même temps qu'une quinzaine d'opposants, lors de la plus grosse vague de répression depuis le printemps noir de 2003. Treize sont encore détenus aujourd'hui. Les circonstances exactes de l'arrestation du journaliste sont encore inconnues. Aucune visite ne lui a été permise. Oscar Mario González a seulement été autorisé à recevoir quelques paquets qui lui étaient adressés. Le 24 mars 2005, le journaliste avait été convoqué et interrogé par deux officiers de la police politique de La Havane. Il lui avait été dit qu'il ne reverrait plus sa famille s'il poursuivait ses activités journalistiques contre le gouvernement. Le journaliste avait refusé la proposition qui lui avait été faite de partir pour la Suède où réside sa fille. Parmi les 21 journalistes emprisonnés depuis la vague répressive du 18 mars 2003, trois sont membres de l'agence de presse indépendante Grupo de Trabajo Decoro : Héctor Maseda Gutiérrez, Omar Moisés Ruiz Hernández et José Ubaldo Izquierdo Hernández ont été condamnés respectivement à 20 ans, 18 ans et 16 ans de réclusion, pour avoir attenté à « l'indépendance et à l'intégrité territoriale de l'Etat ».
Publié le
Updated on 20.01.2016