Un journaliste assassiné, deux autres agressés

Albert Orsolino, photographe du quotidien Saksi Ngayon, à Caloocan (nord de Manille), a été tué le 16 mai 2006. Quelques jours plut tôt, cinq inconnus avaient tiré sur un autre journaliste à Naga (sud de la capitale). “Il est indispensable que la police nationale philippine (PNP) mène une enquête approfondie pour déterminer les motifs de cet assassinat et en identifier les auteurs. La piste professionnelle ne doit pas être ignorée. Nous demandons également au gouvernement de sanctionner les auteurs des récentes attaques contre d'autres journalistes”, a déclaré Reporters sans frontières, qui appelle les autorités à garantir une meilleure protection des professionnels de l'information dans le pays. Albert Orsolino, qui était armé, a été assassiné par deux inconnus alors qu'il était au volant de sa voiture, à Caloocan. Selon ses collègues, il est possible qu'il ait été tué pour son travail, car il avait pris beaucoup de photographies dans des affaires controversées. Par ailleurs, le 6 mai 2006, Paul Manaog, de la radio dwLL, a été blessé par balles alors qu'il se promenait avec sa femme dans la ville de Naga (province de Camarines Sur). Le journaliste est également président de la Camarines Sur Capitol Press Association. Il a été hospitalisé au Bicol Medical Center. Son état de santé est grave. Selon sa femme, les agresseurs, au nombre de cinq, pourraient être des personnes qu'il avait critiquées à l'antenne. Fernando Batul, de la radio dyPR, a été victime d'une autre attaque, le 24 avril. Deux grenades ont été jetées, sans exploser, dans sa maison de Puerto Princesa (sud de Manille). Ses agresseurs ont également laissé une lettre lui conseillant de “tenir sa langue”. Le reporter pense que les commanditaires sont des fonctionnaires locaux corrompus qu'il a dénoncés sur sa radio. Enfin, Nestor Abrematea, de l'hebdomadaire The Tacloban Star, a reçu des menaces, le 4 février, après avoir dénoncé la corruption de fonctionnaires de la ville de Tacloban (sud de Manille). Le reporter avait organisé une conférence, le 30 janvier, au cours de laquelle il avait déclaré que le gouvernement local avait engagé une “entreprise louche” dans un projet de construction. Malgré les menaces, Nestor Abrematea a publié un article sur ce sujet dans le Tacloban Star.
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Updated on 20.01.2016