Reporters sans frontières exprime son inquiétude croissante face au climat d'insécurité qui pèse sur les journalistes philippins. Roberto Ramos, rédacteur du journal local Katapat basé à Laguna (sud-Est de Manille), a été tué par balles, le 20 novembre. Les auteurs et le mobile du crime demeurent indéterminés.
Reporters sans frontières exprime son inquiétude croissante face au climat d'insécurité qui pèse sur les journalistes et les médias dans les Philippines. Une nouvelle fois, un journaliste, Roberto Ramos du journal Katapat basé à Laguna (au sud-est de Manille), a été abattu par des inconnus le 20 novembre 2005. Le mobile du crime est pour l'instant indéterminé.
« En moins de trois jours, deux journalistes ont été tués par balles. Si les liens entre ces deux meurtres et les activités professionnelles des victimes n'ont pas encore été établis, les efforts du gouvernement afin de permettre aux journalistes d'exercer leur métier sans crainte semblent tout de même insuffisants. Nous encourageons donc les autorités à accroître les mesures de protection des médias », a déclaré l'organisation.
Roberto Ramos, se trouvait au bord d'une route près des locaux du journal, dans la commune de Cabuyao (environ 100 km au sud de Manille) quand deux hommes à moto se sont arrêtés en face de lui. L'un des motards a alors sorti un pistolet calibre 38 et a tiré deux balles dans la tête du journaliste qui est mort sur le coup. Selon la station Radio DZRH de Manille, la victime avait révélé plusieurs affaires illégales, certaines relatives aux jeux et à la prostitution.
Le 18 novembre 2005, Ricardo Uy, connu sous le nom de « Ding » Uy, journaliste radio, membre du parti d'extrême gauche Bayan Muna et président de la Société des reporters des médias indépendants de Sorsogon (Simri), avait été assassiné par balles dans des conditions similaires.
« La pratique croissante de la violence envers les médias et les journalistes n‘est pas acceptable.(...) Les journalistes philippins sont en danger, malgré les déclarations de soutien du gouvernement sur la liberté de la presse », a récemment déclaré Jose Torres, président de l ‘Union nationale des journalistes des Philippines.
Avant ces événements, Reporters sans frontières avait déjà recensé cinq journalistes tués dans l'exercice de leur métier depuis le 1e janvier 2005. Les Philippines représentent à ce jour le deuxième pays le plus meurtrier pour les journalistes, après l'Irak.