Un journaliste agressé par des fonctionnaires municipaux

Reporters sans frontières condamne l'agression dont a été victime, le 2 mars 2005 à Yurimaguas (nord-est amazonien), José Antonio Simons Cappa, directeur de la revue El Huinsho. « Nous protestons contre cette atteinte brutale à la liberté de la presse, de surcroît commise par des personnes dépositaires de l'autorité publique. Nous demandons aux autorités préfectorales de la province d'Alto Amazonas qu'elles déterminent toutes les responsabilités dans cette agression. Nous demandons également que José Antonio Simons Cappa récupère le matériel confisqué par ses agresseurs et qu'il bénéficie de la protection qu'il a sollicitée auprès des autorités préfectorales », a déclaré l'organisation. Le 2 mars 2005, José Antonio Simons Cappa a voulu filmer une réunion publique à laquelle participait le maire d'Alto Amazonas Leonardo Inga Vásquez. « Le journaliste enquête depuis quelques temps sur l'implication du maire d'Alto Amazonas dans plusieurs affaires judiciaires, notamment de corruption. Il faut dire que Leonardo Inge Vásquez est de plus en plus distancé dans les sondages, à un an des élections municipales », a confié à Reporters sans frontières Giovanni Acates, le correspondant régional de l'association péruvienne de défense de la liberté de la presse IPYS (Instituto Prensa y Sociedad). C'est au moment où la discussion allait porter sur ses ennuis judiciaires que l'édile a remarqué la présence du journaliste et tenté de l'empêcher de filmer. José Antonio Simons Cappa a pris la fuite, avant d'être rattrapé à moto par deux fonctionnaires municipaux, Rolando Pinedo et Fernando Fernández Rengifo. Ces derniers l'ont frappé et lui ont arraché sa caméra, qui lui a été rendue une heure plus tard mais vidée de sa bande-vidéo. Le maire Leonardo Inga Vásquez nie toute responsabilité dans l'agression et soutient que le journaliste l'a insulté.
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Updated on 20.01.2016