Un journaliste accuse les services secrets d'être à l'origine de son enlèvement

Mohammad Rafique Baloch, vice-président de la Karachi Union of Journalists (KUJ), a été kidnappé, lundi 21 mars 2011, à Karachi (Sud), puis relâché quelques heures plus tard. Il se rendait à la Haute Cour de Karachi pour défendre les conditions salariales des journalistes de la province de Sindh, lors d'une audience à l'initiative de la KUJ. Il est évident que le but des assaillants était d'empêcher le journaliste d'assister à cette séance. Reporters sans frontières appelle les autorités à mener une enquête exhaustive afin d'arrêter, au plus vite, les coupables de cet enlèvement. Si les services secrets sont effectivement à l'origine de cette affaire, comme le pense Mohammad Rafique Baloch, le gouvernement pakistanais devra alors donner impérativement des explications sur ce comportement inacceptable visant à empêcher les journalistes de défendre leurs droits. "Je pense que les services secrets sont à l'origine de ma courte disparition", a déclaré le journaliste à Reporters sans frontières. Il a ajouté : " On m'a gardé, les yeux bandés, pendant quatre heures." L'un des ravisseurs, selon Mohammad Rafique Baloch, ferait partie des services secrets, et aurait reçu pour ordre de l'éloigner de l'audience afin d'éviter certains troubles. Le Pakistan est le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes, avec un triste record de treize morts en treize mois.
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Updated on 20.01.2016