Un journaliste abattu en pleine rue : Reporters sans frontières, choquée, demande une enquête

“L'assassinat par balles, le 24 octobre 2007, d'Alisher Sayipov, 26 ans, journaliste indépendant et fondateur du journal Sayasat (Politique) nous a profondément choqués. Alisher Sayipov était un journaliste courageux et très professionnel. Nous attendons des autorités kirghizes qu'elles mettent tout en oeuvre pour élucider les circonstances de sa mort, dans les meilleurs délais,” a déclaré Reporters sans frontières. Le 24 octobre 2007, vers 19 heures, le journaliste a été tué par balles, alors qu'il se trouvait devant les locaux de Radio Free Europe à Osh (Sud). La police a ouvert une enquête criminelle sur les circonstances de sa mort. Le 25 octobre 2007, l'administration présidentielle a annoncé qu'elle se saisissait de l'affaire. Le même jour, à 14 heures 30 (heure locale), les obsèques d'Alisher Sayipov ont eu lieu à Osh, en présence de plusieurs dizaines de personnes venues rendre un dernier hommage à journaliste. Selon Marcus Bensmann, journaliste du réseau weltreporter (www.weltreporter.net), spécialiste de l'Asie Centrale et ami d'Alisher Sayipov, le jeune homme traitait fréquemment de questions sociales et politiques dans ses articles. Alisher Sayipov, analysait l'actualité ouzbèke et rendait publiques, notamment dans les pages de Sayasat, ses conclusions critiques sur la manière dont l'Ouzbékistan est dirigé. Cette publication était régulièrement diffusée en Ouzbékistan. Selon des informations recueillies par Reporters sans frontières non confirmées à l'heure actuelle, le journaliste aurait reçu récemment des menaces téléphoniques. Alisher Sayipov collaborait à différents médias dont fergana.ru, Radio Free Europe et Voice of America. Il était marié et père d'une petite fille depuis quelques mois. En 2002, il avait été agressé par un officier des douanes à la frontière entre l'Ouzbékistan et le Kirghizstan après la diffusion d'un reportage dans lequel il faisait état de la corruption du personnel des douanes ouzbèkes.