Reporters sans frontières est alarmée par l'assassinat du photographe Raúl Suárez Sandoval (photo), le 14 février 2006 près de Guayaquil (Sud-Ouest), vingt-quatre heures après celui du journaliste José Luis León Desiderio, toujours dans la même ville. L'organisation craint l'installation d'un climat d'insécurité pour la presse. Dans les deux cas, le vol n'est pas le mobile, mais la piste professionnelle reste à établir.
Reporters sans frontières est alarmée par le décès de Raúl Suárez Sandoval, 43 ans, photographe indépendant et collaborateur des quotidiens La Hora Durandeña et La Prensa de Durán, tué par balles dans la soirée du 14 février 2006 à Durán, près de Guayaquil (Sud-Ouest). Cet assassinat survient vingt-quatre heures après celui de José Luis León Desiderio, de Radio Minutera, toujours à Guayaquil.
« Deux assassinats de journalistes en moins de vingt-quatre heures laissent craindre l'installation d'un climat d'insécurité pour les médias, même s'il n'est pas encore démontré, en l‘occurrence, que l'activité journalistique des victimes soit à l'origine de leur assassinat. Néanmoins, le mobile du vol paraît exclu dans les deux cas et la piste professionnelle doit donc être prise en compte. Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour que la lumière soit faite sur ces deux crimes », a déclaré Reporters sans frontières.
Dans la soirée du 14 février, vers 20 heures, après avoir téléphoné d'une cabine publique, Raúl Suárez Sandoval a enfourché sa bicyclette pour regagner son domicile. Un automobiliste s'est alors approché du photographe. Les deux hommes ont échangé quelque mots, selon des témoins cités par plusieurs quotidiens équatoriens, avant que l'automobiliste ne dégaine son pistolet et fasse feu à quatre reprises. Atteint de deux impacts à la colonne vertébrale, d'un troisième à la jambe droite et d'un quatrième à l'abdomen, le photographe a succombé peu après avoir été transporté à l'hôpital Luis Vernaza de Guayaquil.
Héctor Suárez, frère du défunt, a souligné que rien ne lui avait été dérobé et que l'assassinat pourrait avoir un lien avec son métier. Le journaliste lui aurait confié qu'il était suivi depuis plusieurs jours. Cependant, une autre version circule, selon laquelle Raúl Suárez Sandoval n'aurait pas honoré une dette d'argent envers des Colombiens.