Un ancien commissaire de police, qui avait menacé un journaliste, condamné à des travaux d'intérêt général
Organisation :
Ancien chef de la police provinciale d'Entre Ríos (Est), Ernesto Geuna a été condamné, le 6 décembre 2006, par un tribunal de Paraná, à un an de travaux d'intérêt général au sein d'une association communautaire. Il devra également s'acquitter d'une donation mensuelle de 25 euros à une autre association. Cette condamnation fait suite à la plainte du journaliste Daniel Enz, directeur de l'hebdomadaire Análisis, que le policier avait menacé de mort, le 25 novembre 2005, après la publication d'un article sur des dysfonctionnements au sein de l'institution policière.
_____________________________________________________________
02.12.05 - Reporters sans frontières inquiète du mauvais traitement des médias dans la province d'Entre Ríos
Reporters sans frontières est préoccupée par les vexations de certaines autorités de la province d'Entre Ríos (Est) envers les médias. L'organisation appelle le gouverneur, Jorge Busti, à donner l'exemple et à calmer le jeu. « L'administration de la province d'Entre Ríos doit admettre que la presse joue son rôle de contre-pouvoir. Nous condamnons les menaces, intimidations et abus de pouvoir dont les autorités, jusqu'au gouverneur lui-même, se sont rendues coupables envers les journalistes Daniel Enz, Tirso Fiorotto et Oscar Londero. Nous espérons que l'appel au respect de la liberté de la presse du député Juan Carlos Lucio Godoy sera entendu. », a déclaré Reporters sans frontières. Le 25 novembre à Paraná, capitale de la province, Daniel Enz, directeur de l'hebdomadaire Análisis, a reçu des menaces directes d'Ernesto Geuna, chef de la police provinciale. Le fonctionnaire a filé puis abordé le journaliste dans une rue et, après s'être assuré qu'il n'y avait pas de témoin, l'a averti en lui secouant le bras : « Ne me taquine plus, sinon je vais péter les plombs et je vais te créer des emmerdes. Tu ne sais pas à qui tu as affaire. » Daniel Enz avait publié dans Análisis une enquête sur des dysfonctionnements au sein de l'institution policière. Il a porté plainte contre Ernesto Geuna qui a, depuis, démissionné de ses fonctions. Dans la même semaine, le gouverneur Jorge Busti a qualifié Tirso Fiorotto, correspondant du quotidien national La Nación, d' « ennemi public numéro un » de son gouvernement, en raison d'articles critiques sur sa gestion. Au début du mois de novembre, Oscar Londero, correspondant du quotidien national Clarín, a présenté un recours en justice afin que le gouvernement provincial rende compte de son utilisation de l'argent dévolu à la publicité officielle. Médias et agences auraient été lésés durant l'année 2005. Le journaliste, qui avait tenté d'obtenir des informations auprès de la Direction générale de l'information publique (DGIP), s'était vu opposer une fin de non-recevoir, au motif qu'il s'agissait d'une « information réservée ». Enfin, le 10 octobre, Leandro López, du quotidien local El Sol, a été violemment tabassé dans un commissariat alors qu'il venait prendre des renseignements sur un accident de la circulation. Ces événements ont suscité l'indignation du député Juan Carlos Lucio Godoy qui a présenté, le 29 novembre, un projet de déclaration sur la liberté de la presse au Congrès national.
Reporters sans frontières est préoccupée par les vexations de certaines autorités de la province d'Entre Ríos (Est) envers les médias. L'organisation appelle le gouverneur, Jorge Busti, à donner l'exemple et à calmer le jeu. « L'administration de la province d'Entre Ríos doit admettre que la presse joue son rôle de contre-pouvoir. Nous condamnons les menaces, intimidations et abus de pouvoir dont les autorités, jusqu'au gouverneur lui-même, se sont rendues coupables envers les journalistes Daniel Enz, Tirso Fiorotto et Oscar Londero. Nous espérons que l'appel au respect de la liberté de la presse du député Juan Carlos Lucio Godoy sera entendu. », a déclaré Reporters sans frontières. Le 25 novembre à Paraná, capitale de la province, Daniel Enz, directeur de l'hebdomadaire Análisis, a reçu des menaces directes d'Ernesto Geuna, chef de la police provinciale. Le fonctionnaire a filé puis abordé le journaliste dans une rue et, après s'être assuré qu'il n'y avait pas de témoin, l'a averti en lui secouant le bras : « Ne me taquine plus, sinon je vais péter les plombs et je vais te créer des emmerdes. Tu ne sais pas à qui tu as affaire. » Daniel Enz avait publié dans Análisis une enquête sur des dysfonctionnements au sein de l'institution policière. Il a porté plainte contre Ernesto Geuna qui a, depuis, démissionné de ses fonctions. Dans la même semaine, le gouverneur Jorge Busti a qualifié Tirso Fiorotto, correspondant du quotidien national La Nación, d' « ennemi public numéro un » de son gouvernement, en raison d'articles critiques sur sa gestion. Au début du mois de novembre, Oscar Londero, correspondant du quotidien national Clarín, a présenté un recours en justice afin que le gouvernement provincial rende compte de son utilisation de l'argent dévolu à la publicité officielle. Médias et agences auraient été lésés durant l'année 2005. Le journaliste, qui avait tenté d'obtenir des informations auprès de la Direction générale de l'information publique (DGIP), s'était vu opposer une fin de non-recevoir, au motif qu'il s'agissait d'une « information réservée ». Enfin, le 10 octobre, Leandro López, du quotidien local El Sol, a été violemment tabassé dans un commissariat alors qu'il venait prendre des renseignements sur un accident de la circulation. Ces événements ont suscité l'indignation du député Juan Carlos Lucio Godoy qui a présenté, le 29 novembre, un projet de déclaration sur la liberté de la presse au Congrès national.
Publié le
Updated on
20.01.2016