Trois semaines après son enlèvement par l’ELN, Elida Parra retrouve la liberté
Organisation :
Après vingt jours de captivité aux mains de l’ELN (Armée de libération nationale), la journaliste Elida Parra Alfonso a été confiée par la guérilla, dans la matinée du 13 août 2012, à des représentants de l’Église catholique du département d’Arauca, du Comité international de la Croix-Rouge et du Défenseur du peuple. La journaliste a recouvré la liberté après une nuit de marche avec sa codétenue Gina Paola Uribe, employée de la compagnie pétrolière Oléoduc Bicentenario, où elle-même travaille également comme assistante sociale.
Vidéo de la libération (tournée par Reinaldo Talero, Telesarare)
“Ces vingt jours m’ont paru une éternité. Quand il pleuvait c’était terrible, parce qu’on ressentait encore plus la solitude et le froid, et on savait que la boue allait nous arriver jusqu’aux genoux. Nos ongles, nos vêtements et nos pieds devenaient complètement jaunes. Quelquefois seulement, on pouvait écouter la radio”, a confié Elida Parra Alfonso à Reporters sans frontières. Selon elle, son enlèvement traduit un “avertissement” de l’ELN en direction des multinationales. “Au début, ils ont voulu nous enchaîner aux pieds mais nous avons supplié qu’ils ne le fassent pas, parce que ce n’était pas juste. Ils me reconnaissaient davantage comme journaliste que pour mon travail social au sein de l’entreprise”, a-t-elle expliqué.
Au début du mois d’août, la station de radio Sarare Estéreo, où officie Elida Parra Alfonso, a été la cible d’une explosion qui a fortement endommagé ses locaux et blessé l’une de ses locutrices, Paola Osorio. La grenade visait un bâtiment de la police située dans la même rue que la station de radio.
Photo intérieure : AFP
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02.08.2012 - La journaliste enlevée lance un appel à sa libération dans une vidéo
Une vidéo rendue publique par la chaîne nationale Canal Caracol, le 1er août 2012, constitue la première preuve de vie de la journaliste et travailleuse sociale Elida Parra Alfonso, enlevée par le Front de guerre oriental de l’Armée de libération nationale (ELN, groupe armé) depuis le 24 juillet 2012.
En communication avec Reporters sans frontières, Reinaldo Talero, correspondant de différents médias nationaux et journaliste de la chaîne locale TV Sarare, à Saravena et de la station de radio Sarare Estéreo, affirme avoir reçu, des mains d’in inconnu, une enveloppe avec une clé USB contenant la vidéo.
La preuve de vie montre Elida Parra Alfonso avec l’ingénieur Gina Paola Uribe, aussi enlevée, gardées par les hommes armés et masqués de l’ELN. Pendant quelques minutes, Parra Alfonso explique qu’elles sont bien traitées, salut sa famille et les télespectateur de son émission, remercie les médias « de ne pas les oublier » et lance un appel aux organisations nationales et internationales pour sa libération. Voir la vidéo:
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30.07.2012 - La journaliste disparue depuis six jours est détenue par l’ELN
L’Armée de libération nationale (ELN) vient de révéler qu’elle détient la journaliste Elida Parra Alfonso, dans un document que le groupe armé a fait parvenir à son domicile. Le communiqué, daté du 30 juillet 2012, ne pose pas de conditions à la libération de la journaliste dont on était sans nouvelles depuis six jours.
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25.07.2012 - Une journaliste disparaît en Arauca, un département à haut risque pour la profession
Dans l’après-midi du 24 juillet 2012, la journaliste Elida Parra Alfonso, de la station de radio Sarare Estéreo, située à Saravena en Arauca (Est), a été enlevée par deux individus qui l’ont forcée à monter dans une voiture. Sa situation actuelle demeure inconnue. La journaliste, ex coordinatrice du journal de Sarare Estéreo, anime actuellement une émission "Mimos", sur les droits des enfants. Depuis 2011, elle travaille également pour la société en charge de la gestion de l’oléoduc Bicentenario. "Nous demandons aux autorités de ne pas écarter la piste journalistique dans son enquête. La présence de groupes armés, des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), de l’Armée de libération nationale (ELN) et des paramilitaires, rend la région de l’Arauca dangereuse pour tous les journalistes. La mobilisation des autorités doit être totale pour retrouver Elida Parra Alfonso", a déclaré Reporters sans frontières. Selon sa famille la journaliste se trouvait avec son mari au moment des faits. Celui-ci s’est absenté pour faire des courses et, à son retour, a trouvé la porte d’entrée ouverte et constate la disparition de son épouse. En mai 2012, l’équipe de la radio avait déjà dénoncé aux autorités locales la présence d’hommes armés aux alentours du média. Les employés d'Oleoducto Bicentenario sont également visés par des menaces émanant des groupes armés. Depuis 12 jours, l’oléoduc avait cessé ses activités, suite à des menaces de la guérilla de l’ELN. Hier, une autre employée de cette entreprise aurait disparu dans des circonstances similaires. En 2008 Parra Alfonso avait déjà dénoncé des menaces de la part de groupes paramilitaires, l’une des principales sources de danger pour les journalistes en Colombie.
Dans l’après-midi du 24 juillet 2012, la journaliste Elida Parra Alfonso, de la station de radio Sarare Estéreo, située à Saravena en Arauca (Est), a été enlevée par deux individus qui l’ont forcée à monter dans une voiture. Sa situation actuelle demeure inconnue. La journaliste, ex coordinatrice du journal de Sarare Estéreo, anime actuellement une émission "Mimos", sur les droits des enfants. Depuis 2011, elle travaille également pour la société en charge de la gestion de l’oléoduc Bicentenario. "Nous demandons aux autorités de ne pas écarter la piste journalistique dans son enquête. La présence de groupes armés, des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), de l’Armée de libération nationale (ELN) et des paramilitaires, rend la région de l’Arauca dangereuse pour tous les journalistes. La mobilisation des autorités doit être totale pour retrouver Elida Parra Alfonso", a déclaré Reporters sans frontières. Selon sa famille la journaliste se trouvait avec son mari au moment des faits. Celui-ci s’est absenté pour faire des courses et, à son retour, a trouvé la porte d’entrée ouverte et constate la disparition de son épouse. En mai 2012, l’équipe de la radio avait déjà dénoncé aux autorités locales la présence d’hommes armés aux alentours du média. Les employés d'Oleoducto Bicentenario sont également visés par des menaces émanant des groupes armés. Depuis 12 jours, l’oléoduc avait cessé ses activités, suite à des menaces de la guérilla de l’ELN. Hier, une autre employée de cette entreprise aurait disparu dans des circonstances similaires. En 2008 Parra Alfonso avait déjà dénoncé des menaces de la part de groupes paramilitaires, l’une des principales sources de danger pour les journalistes en Colombie.
Publié le
Updated on
20.01.2016